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Le plus grand sous-marin non nucléaire du monde sera français

© Capture d’écran Youtube

DÉFENSE – Un groupe français a révélé, lors du salon Euronaval, son nouveau sous-marin non nucléaire. Un mastodonte.

Un géant des mers surarmé. Voilà ce qu’a présenté, lors de du salon de l’Euronaval 2014, le groupe français de défense DCNS. Prénommé SMX-Océan, il bat déjà un record. Long de cent mètres, il dépasse d’un tiers les autres sous-marins non nucléaire existants, ce qui fait de lui le plus long du monde dans cette catégorie. Il sera capable de transporter 34 armes différentes.

100 mètres de long, 5.000 tonnes, 3 mois d’autonomie. Jamais un sous-marin conventionnel, c’est-à-dire non nucléaire, n’a présenté de telles performances, selon le groupe DCNS. Fonctionnant au diesel, il a une autonomie de trois mois, c’est à dire deux fois plus que les sous-marins Scorpène fabriqués par le groupe. C’est l’équivalent de six traversées de l’Atlantique.

Pouvant plonger à 350 mètres de profondeur, il peut rester trois semaines sans avoir besoin de remonter à la surface. Enfin, il avance à une vitesse de 14 nœuds (25 km/heure), deux fois plus vite que les sous-marins diesel déjà existants.

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Une « force de frappe en 4D ». Bien qu’il ne soit pas équipé de l’arme nucléaire, le sous-marin SMX-Océan saura quand même se défendre. Il est en effet capable de tirer sous mer, en surface, sur la terre et dans les airs. « Une force de frappe en 4D », résume DCNS.

Il pourra ainsi tirer des torpilles, des mines, des missiles antinavires, des missiles de croisière et des missiles de défense anti-aérienne.L’innovation de « tubes verticaux » lui permettra même de tirer en direction de la terre, « une innovation majeure dans le monde des sous-marins », juge le constructeur naval.

SMX-Océan sera aussi équipé de drones sous-marins et aériens. Enfin, il aura un shelter (sorte de capsule sous-marine) capable de sortir et de récupérer, sous mer, 12 nageurs de combat.

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À la reconquête des marchés. Selon Challenges, le groupe DCNS a voulu frapper fort afin de réparer l’affront fait par Singapour en 2013, qui avait préféré acheté le 218SG de l’allemand TKMS au lieu du Scorpène français. Le groupe n’a vendu aucun sous-marin à l’export, depuis 2009.

Après avoir réorganisé sa gamme de Scorpène, DCNS souhaite ainsi séduire les pays étrangers avec le SMX-Océan. Challenges avance comme possible acheteur l’Australie, qui a prévu d’acquérir 10 nouveaux sous-marins.

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Source : Europe1