La première unité de soin mobile Med.I.Can a été présentée ce matin aux services de santé du Pays. Flambant neuf, il devrait être envoyé pour une mission test avant la fin de l’année sur un chantier de rénovation d’une structure de santé. Facile à déployer, il répondra à de nombreuses problématiques rencontrées dans les îles.
Le ministre de la Santé, Jacques Raynal, accompagné de responsables des services de santé l’ont découvert en grandeur nature près des locaux de la Polynesian Factory. Le « Fare ma’i » d’un bleu lagon a été décoré par l’artiste Roland Marti et entièrement construit à Raiatea. Cette « unité de consultation mobile est complètement tournée vers la télémédecine ». Elle constitue une station de communication pour les îles les plus isolées. Le projet est porté par Fenua Med-Ex, la société Airaro et Parsys Télémédecine. « Le container de 20 pieds est agile » et transportable « dans tous les atolls de Polynésie » explique Hervé Vergeaud, co-fondateur du groupe Med-Ex. « Il peut être manipulé facilement avec des engins trouvés couramment dans les îles ». Outre la communication, il permet de répondre aux problématiques énergétiques et d’eau avec « la gestion du rejet des eaux grises ». Il sera déployé au besoin lors de la rénovation de structures de santé existantes pour assurer une continuité du service de soins, mais aussi à titre exceptionnel. Il pourra aussi être prêté à nos voisins du Pacifique, de Fidji notamment, à qui la Polynésie vient en aide régulièrement.
Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, les moyens des services de santé sont mis à l’épreuve et Med.I.Can fait partie des solutions. Les valises de télémédecine déployées permettent d’effectuer des consultations depuis par exemple Amanu avec des médecins spécialistes ou le Samu. Là où il fallait communiquer par fax ou par téléphone, 6 consultations par semaine sont à présent faites par visioconférence. Avec en plus une structure indépendante en énergie et en eau qu’est Med.I.Can, les campagnes de vaccination pourraient elles aussi être facilitées. Le champ d’application est large. Des utilisateurs potentiels des services de santé publique ont commencé à venir le visiter, et ils en sont satisfaits. Le ministre Jacques Raynal parle d’une utilisation très prochaine. « Cela pourra être décliné. Nous n’avons pas encore déterminé quel endroit accueillerait l’installation pour une expérience grandeur nature. En accord avec la Direction de la santé, on va déterminer l’endroit qui nécessiterait le plus ce type d’installation et il sera envoyé certainement dans le mois qui viennent. » Avant sa construction, les concepteurs visaient les JO 2024 à Teahupo’o. Pari tenu.