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Le premier féminicide de l’année commis par un Tahitien

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Un militaire tahitien a tué sa compagne à l’arme blanche durant la nuit du Nouvel an, en métropole. Il était déjà sous le coup de deux procédures pour violences envers cette femme, mais le couple avait malgré tout repris la vie commune. La jeune femme de 28 ans, militaire elle aussi, est la première victime de violences conjugales de l’année 2022.

Éléonore Places, 28 ans, a été retrouvée morte aux premières heures de 2022, victime d’une dizaine de coups de couteau portés par son compagnon, un militaire de 22 ans originaire de Tahiti.

Selon France Bleu, le couple entretenait une relation houleuse depuis 9 mois. Deux procédures pour violences, pour des faits remontant à l’été 2021 et au mois d’octobre, devaient être examinées par les tribunaux au premier trimestre 2022.

Eleonore Places, militaire engagée depuis 2019 au 2e régiment de dragons de Fontevraud et le jeune Tahitien de 22 ans engagé au 2e Rima depuis 2018, avaient repris leur relation, qualifiée de « chaotique », depuis quelques semaines, malgré le contrôle judiciaire qui leur interdisait tout contact. Selon le procureur de la République d’Angers, c’est elle qui avait repris contact, refusant les mesures de protection proposées car elle se sentait capable de se défendre. Le couple s’était installé chez le frère du jeune homme, militaire lui aussi dans le même régiment qu’Éléonore.

À Bellevigne-les-Châteaux, près de Saumur dans le Maine-et-Loire, le réveillon de la Saint-Sylvestre a mal tourné, sur fond d’alcool. Vers 5 heures du matin, le frère du jeune homme quitte l’appartement en appelant les gendarmes, après avoir été frappé. C’est là que le compagnon violent a porté dix coups de couteau à la jeune femme, dont « trois mortels au niveau du thorax » selon l’autopsie. Le corps a été retrouvé sur le palier de l’appartement.

Le militaire a été rapidement interpellé, à quelques centaines de mètres de là, et à reconnu les faits en garde à vue. Il a été mis en examen pour meurtre aggravé par concubin et violences aggravées, et écroué à la maison d’arrêt de Coulaines, dans la Sarthe. Son avocat a expliqué que le jeune homme était revenu « très marqué, très changé d’une mission au Mali ».