ACTUS LOCALESJUSTICE Le procès de Bruno Marty reporté Antoine Samoyeau 2015-10-29 29 Oct 2015 Antoine Samoyeau Le directeur du Laboratoire des travaux publics, Bruno Marty, a été présenté en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Papeete après 24 heures de garde à vue jeudi après-midi. Il a demandé un délai pour préparer sa défense et le procès a été reporté au 14 janvier prochain. C’est un Bruno Marty « fatigué » qui s’est présenté à la barre du tribunal correctionnel de Papeete jeudi après-midi à 14 heures. Placé en garde à vue la veille dans le cadre d’une enquête pour « détournement de fonds publics », l’ancien ministre de l’Equipement et actuel directeur du Laboratoire des travaux publics devait être jugé en comparution immédiate pour avoir utilisé la « carte Gold » de son établissement public « à des fins personnelles ». Le président du tribunal a détaillé les faits avec 935 000 Fcfp de frais de carte bancaire et 1 311 000 Fcfp de retraits en espèces « principalement pour des repas dans des restaurants »… Mais le juge a également précisé qu’après le signalement des commissaires aux comptes du Laboratoire à la justice, Bruno Marty avait « restitué » la carte bancaire, qu’il avait « reconnu les dépenses à des fins personnelles » et qu’il avait « engagé le remboursement » des sommes pour « plus de la moitié »… Un délai pour « préparer la défense » Comme la procédure l’y autorise en matière de comparution immédiate, Bruno Marty a demandé un délai pour « préparer sa défense ». Le tribunal a fixé la prochaine audience au 14 janvier à 14 heures. Le juges ont ensuite statué sur la situation de Bruno Marty dans l’attente de ce procès. Le parquet a demandé le placement sous contrôle judiciaire avec l’interdiction de reparaître au Laboratoire des travaux publics. Mais le tribunal n’a pas suivi ces réquisitions et n’a ordonné aucune mesure de contrôle judiciaire. L’avocat de Bruno Marty, Me Mourad Mikou, s’en est réjoui à l’issue de l’audience. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2015/10/Mikou-01.mp3 Me Mikou a dénoncé « l’instrumentalisation » de la procédure de comparution immédiate par une « main invisible », mais en refusant de préciser ces déclarations à l’issue de l’audience. L’avocat a annoncé qu’il comptait plaider la relaxe de son client en expliquant que ce dernier avait simplement « omis de justifier ses dépenses » avec la carte bancaire du Laboratoire des travaux publics. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2015/10/Mikou-02.mp3 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)