ACTUS LOCALESJUSTICE Le procès des muto’i bagarreurs interrompu après le malaise d’un magistrat La rédaction 2023-03-22 22 Mar 2023 La rédaction Trois hommes, dont deux policiers de Papeete étaient jugés mardi pour avoir violemment agressé, en état d’ébriété, un détenu en permission sur les quais de Vaiare en 2021. Le parquet a requis des peines de prison et des interdictions d’exercer l’audience a dû être suspendue avant la fin des débats, quand un des trois juges du procès s’est effondré en plein tribunal. L’affaire devra être réétudiée le 27 juin prochain. Ce mardi, trois prévenus devaient être jugés pour des faits de violences aggravées, parmi eux, deux muto’i de Papeete et un chauffeur de poids lourd. Les trois hommes sont poursuivis pour être à l’origine d’une violente bagarre qui avait éclaté sur le quai de Moorea où la police municipale de Papeete terminait une « journée de cohésion ». Une journée visiblement alcoolisée. Un des policiers mis en cause, aurait provoqué deux hommes sur le quai dont un détenu de Tatutu en weekend de permission, alors accompagné de sa fille de 12 ans. La situation s’envenime et les coups de poings pleuvent, à l’initiative du muto’i d’après l’accusation. Celui-ci est rapidement mis KO, amis un de ses collègues intervient en soutient et est rapidement rejoint par un autre bagarreur. Le détenu, fuit pour éviter le passage à tabac, et tente de se réfugier dans une maison voisine. Une maison où deux des prévenus le poursuivent, frappant et insultant au passage la famille de résidents, leurs invités et des passants qui tentaient de s’interposer, tous choqués par la scène. Les trois prévenus sont mis en cause pour violences volontaires aggravées, violation de domicile et destruction de biens. Les policiers, suspendus dès 2021, nient une partie des faits espèrent retrouver leurs fonctions à la municipale. Ils ont expliqué à la cour que l’ancien prisonnier était à l’origine de la rixe. Une version des faits ne correspondant toutefois pas aux témoignages recueillis au cours de l’enquête, ni à ceux des victimes présentes à la barre. L’avocat de l’ex-détenue a ainsi demandé l’indemnisation de son client et de sa fille à hauteur de 200 et 500 000 francs. En toute fin de matinée, la procureure qui d’après TNTV a regretté que les autres muto’i présents sur le quai ne soient pas intervenus, ou que les gradés n’aient pas mieux contrôlé l’alcool durant cette journée, a fait ses réquisitions. 6 mois avec sursis pour le policier à l’origine de la rixe, 24 mois dont 7 fermes pour celui qui l’a exporté dans une maison voisine. Elle a en outre demander aux juges de prononcer des interdictions de 5 ans d’exercer dans la fonction publique pour chacun d’eux avant de réclamer 3 ans de prison, dont deux avec sursis contre le troisième prévenu, déjà condamné pour des faits de violence. Le procès devait reprendre avec les plaidoiries de la défense dans l’après-midi. Cela ne fut finalement pas possible : au moment de la suspension de séance, un des trois juges, assesseur sur ce procès, a été victime d’un malaise et s’est effondré dans la salle du tribunal. Les pompiers ont dû intervenir pour lui porter secours. La suite de l’audience a donc été programmée au 27 juin. Le tribunal devra alors reprendre exactement la même composition que ce mardi, faute de quoi le procès devra recommencer à zéro. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)