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Le procès en appel d’Irmine Tehei renvoyé au 21 janvier

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Le procès en appel d’Irmine Tehei, la présidente de l’Union des femmes francophones d’Océanie (UFFO), pour diffamation envers les 4 ex-employés de l’InterContinental de Moorea, a été renvoyé au 21 janvier prochain, poussé hors de l’actualité judiciaire par le procès en appel de Radio Tefana qui se tient sur trois jours.

La date était pourtant bien choisie : 25 novembre,  qui marque la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Poursuivie pour diffamation par les 4 ex-employés de l’InterContinental de Moorea accusés de viol, suite à une déclaration à la télévision avant le classement sans suite de la plainte d’une employée de l’hôtel, Irmine Tehei avait été relaxée en première instance, en août dernier.

Me Stanley Cross affirmait que dans l’interview qu’Irmine Tehei avait donnée, elle estimait clairement les 4 hommes coupables, alors qu’ils étaient toujours présumés innocents. L’argument tournait autour du sens donné au terme « mafera ». Une fois l’affaire classée sans suite, le débat s’est d’ailleurs poursuivi hors des prétoires, les uns tentant de démontrer que le classement sans suite était une preuve d’innocence, les autres rappelant qu’il « n’établit pas une vérité judiciaire, cela veut dire que les indices ne sont pas assez nombreux pour poursuivre », selon les termes de Me Hellec, qui représente Irmine Tehei.

Les 4 hommes avaient donc fait appel de ce premier jugement. Mais ce matin marquait également l’ouverture du procès en appel de Radio Tefana, qui doit se poursuivre jusqu’à vendredi. L’affaire de diffamation a donc été renvoyée au 21 janvier prochain, qui est également la date de renvoi de l’affaire de diffamation qui oppose Geffry Salmon et Édouard Fritch. Dans la salle, plusieurs personnalités des associations de défense des droits des femmes étaient venues soutenir Irmine Tehei, comme Elisabeth Hermant de Vahine Orama Moorea, Béatrice Vernaudon qu’on voit rarement depuis qu’elle a pris sa retraite à Tahaa, ou encore Armelle Merceron.

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