ACTUS LOCALESÉCONOMIE

Le projet Aremiti 6 prend l’eau

Vendredi dernier, le comité consultatif de la navigation maritime interinsulaire (CCNMI) a voté un avis défavorable à l’attribution d’une licence et d’une défiscalisation pour le futur Aremiti 6 du groupe Degage. Selon nos informations, le groupe Degage pourrait proposer une nouvelle demande de licence sans défiscalisation cette fois-ci.

L’information a été révélée jeudi après-midi par Tahiti-Infos, le CCNMI a voté vendredi dernier, par 7 voix pour, six contre et deux abstentions, un avis défavorable à l’octroi d’une licence et d’une défiscalisation locale pour le futur Aremiti 6 du groupe Degage. En effet, l’actuel propriétaire des deux Aremiti sur la ligne Tahiti-Moorea a prévu de remplacer son navire Aremiti 5 par un Aremiti 6 qui semble calqué sur le modèle de son concurrent Terevau. Un Aremiti 6 plus rapide mais avec moins de capacité d’embarquement de passagers et de voitures. Devant le CCNMI vendredi dernier, le groupe Degage a mis en avant les « signes de faiblesses » de l’Aremiti 5 pour justifier sa demande, ainsi qu’une exploitation « structurellement déficitaire » du navire. Le déficit du Aremiti 5 est d’ailleurs comblé annuellement par le reversement de 159 millions de Fcfp provenant du chiffre d’affaires du Aremiti Ferry 2. Mais selon nos informations, le CCNMI a opposé au groupe Degage premièrement les risques économiques pour l’unique concurrent Terevau, deuxièmement le fait que le groupe ait obtenu une défiscalisation récemment pour son Aremiti Ferry 2 et troisièmement que les pertes du groupes sur l’Aremiti 5 proviennent aujourd’hui de sa propre stratégie. Le comité a donc voté un avis défavorable pour l’obtention de la licence et de la défiscalisation. La décision in fine reviendra au ministre des Transports, Albert Solia, qui a déjà voté l’avis défavorable vendredi dernier. Selon nos informations, le groupe Degage pourrait néanmoins revenir à la charge en présentant une nouvelle demande de licence sans défiscalisation.

Article précedent

55% des entreprises polynésiennes sont sur Internet

Article suivant

James Estall sur la sellette à la Socredo

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Le projet Aremiti 6 prend l’eau