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Le QI des enfants impacté par des polluants domestiques

© MAXPPP

SANTÉ – Les enfants exposés in utero à des niveaux élevés de phtalates, ont un quotient intellectuel plus bas.

Un QI inférieur. Une nouvelle étude pointe l’impact de polluants sur le développement cérébral. Les enfants exposés dans le ventre de leur mère à des niveaux élevés de phtalates – des substances chimiques qu’on trouve dans de nombreux produits de consommation – ont un quotient intellectuel inférieur aux autres. Cette conclusion effrayante est le résultat d’une étude publiée mercredi dans la revue scientifique PLoS One.

La méthode. Pour la première fois en effet, des chercheurs de l’université Columbia à New-York ont établi un lien entre une exposition prénatale à deux phtalates et le QI. Pour cette étude, les auteurs ont suivi 328 femmes à New York. Les chercheurs ont mesuré dans leur urine, au troisième trimestre de leur grossesse, les niveaux de quatre phtalates (DnBP, DiBP, di-2-ethylhexyle et diéthyle).

Les résultats. Le QI de leurs enfants a été testé quand ils avaient sept ans. Ceux qui avaient été exposés in utero aux concentrations les plus élevées de phtalates de dibutyle (DnBP) et dedisobutyle (DiBP), avaient un QI de 6,6 à 7,6 points plus bas que ceux qui avaient été en contact avec des niveaux plus faibles.

C’est quoi les phtalates ? On trouve ces plastifiants dans de nombreux produits de consommation de la vie courante. Rouge à lèvres, vernis à ongles, laques pour cheveux, savons, textiles imperméables ou vinyles, par exemple.

Difficile à identifier. Aux Etats-Unis ou en Europe, ils sont interdits depuis 2009 dans la fabrication des jouets. En revanche, aucune mise en garde particulière n’est prise pour informer les femmes enceintes du danger qu’ils peuvent constituer. Autre problème : ces plastifiants figurent rarement sur la liste des composants des produits.

Source : Europe1