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Le rapatriement des Polynésiens de Calédonie pas assez rapide pour le Tapura

Le parti d’Édouard Fritch se félicite du retour d’une partie des Polynésiens bloqués à Nouméa, adresse ses remerciements à l’État pour le vol de rapatriement… Mais attribue en revanche au Pays les deux semaines de latence avant le lancement de cette opération. Dans le même temps, la CCISM a adressé un message de soutien aux entreprises calédoniennes.

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« Cela faisait deux semaines qu’on attendait ». Le Tapura a diffusé ce lundi un communiqué sur le rapatriement des Polynésiens bloqués en Nouvelle Calédonie. Le parti autonomiste se félicite, bien sûr de voir revenir au Pays ces visiteurs qui s’y étaient retrouvés coincés du fait des émeutes violentes qui ont éclaté voilà plus de deux semaines sur le Caillou, et ne sont toujours pas terminées. 84 d’entre eux ont été transportés, en Casa puis en A400M, depuis Nouméa vers La Tontouta puis, dimanche soir, vers Tahiti – Faa’a, où ils étaient attendus par une cellule d’information et de soutien psychologique montée par le Pays.

« Soulagement », donc, pour les rouge, qui remercient l’État d’avoir « mis les moyens de transport et organisé le retour ». En revanche, le parti d’Édouard Fritch tient « les autorités de la Polynésie » comme responsables de la latence de cette opération. Et ce même si Moetai Brotherson avait officiellement demandé un vol d’urgence plusieurs jours avant l’autorisation de Paris. « Les autorités n’ont pas su prendre les mesures humanitaires pour rapatrier plus vite nos compatriotes », assure le Tapura, qui en oublierait presque que certains Polynésiens – une soixantaine, a priori – attendent toujours un rapatriement. « Nous nous réjouissons du retour sain et sauf de tous nos compatriotes » conclut le communiqué.

La CCISM adresse son « soutien » aux entreprises calédoniennes

Deux semaines après le début des émeutes sur le Caillou, le président de la CCISM polynésienne Kelly Asin-Moux a apporté, par communiqué, son soutien aux entreprises calédoniennes touchées par la crise, aux chefs d’entreprises, leurs salariés, leurs familles, et plus globalement la population. « Ces émeutes d’une rare violence qui ont éclaté chez nos cousins calédoniens ne doivent pas nous laisser indifférents. Les conséquences économiques et sociales de cette tragédie sont très graves : plus d’une centaine d’entreprises ont été détruites, des milliers d’emplois sont menacés et des pénuries alimentaires et en médicaments affectent les populations », écrit-il, associant à son texte l’ensemble des élus et équipes de la chambre. Comme beaucoup d’autres, le responsable « formule le vœu que cette crise sans précédent cesse au plus tôt et que la paix sociale, favorable au développement économique, soit restaurée ».