Le Conseil d’État a rejeté mercredi dernier le recours intenté en 2009 par la société commerciale de Taiarapu Est contre l’autorisation d’exploitation du magasin Carrefour de Taravao. La plus haute juridiction administrative a estimé que le centre commercial permettait un « rééquilibrage des équipements commerciaux sur l’île de Tahiti » et avait eu des « effets positifs en matière d’emploi ».

Le 6 avril dernier, le Conseil d’État a mis fin à sept ans de procédure administrative sur la légalité de l’exploitation du magasin Carrefour de Taravao. En 2009, la « société commerciale de Taiarapu Est » avait demandé au tribunal administratif d’annuler l’autorisation d’exploitation accordée par le Pays à la grande surface du Groupe Wane sur la Presqu’île au motif que le nouveau centre commercial n’aurait pas répondu au besoin de la population et aurait étouffé la concurrence. Mais après sept ans de procédure, le Conseil d’État a finalement rejeté la semaine dernière en dernier ressort le recours intenté contre le Carrefour de Taravao. Les juges ont estimé d’une part que la présence du centre commercial à Taiarapu Est permettait de « rééquilibrer les équipements commerciaux » sur l’île de Tahiti en notant que la zone de chalandise de la Presqu’île connaissait une augmentation de sa population de +2,3% par an et une augmentation du chiffre d’affaire global sur la zone de +17,4% sur deux ans. D’autre part, le Conseil d’État a jugé que le magasin Carrefour « créerait plus d’emploi qu’il n’en détruirait » et que le projet jouerait même « un rôle favorable s’agissant de l’animation de la vie urbaine ». Pour la juridiction suprême, l’autorisation d’exploitation accordée par le Pays en 2009 était donc parfaitement justifiée.