Le stade de la Punaruu accueille ce samedi la Patiri Race, une compétition dédiée au sprint. Comme l’an passé, la Fédération propose un généreux prize money pour attirer les concurrents et déceler de nouveaux talents en vue des Jeux de 2027.
Ce n’est pas un scoop, les Polynésiens sont loin d’être les plus véloces sur la piste. « Ça n’est pas encore suffisant, mais le niveau du sprint polynésien va beaucoup mieux depuis quelque temps », estime le directeur technique de la Fédération tahitienne, Tumatai Dauphin. Il annonce la couleur : « l’idée est que ça aille encore mieux, et qu’on puisse un jour gagner les Jeux du Pacifique sur 100 m ».
Espérant aligner des sprinteurs compétitifs aux Jeux du Pacifique de 2027, disputés à domicile, la Fédération poursuit donc sa mission détection et relance sa Patiri Race, mise sur pied l’an passé avec le soutien financier de la Fédération internationale. Elle est prévue ce samedi : « On devait déjà faire une deuxième édition en 2023, mais on a reporté en raison des Jeux », précise Tumatai Dauphin
Pour cette première course de l’année, les sprinteurs en devenir sont attendus au stade de la Punaruu, de 15 heures à 19 heures pour une session de qualification sur 100 m (des courses sur 50 m pour les enfants et les handisport, et sur 60 m pour les masters sont aussi au programme).
Les finales sont prévues au même endroit, le vendredi 9 février de 18 heures à 21 heures. Avec, à la clef, 100 000 francs pour les vainqueurs hommes et femmes, 50 000 pour les deuxièmes et 25 000 pour les suivants. Des récompenses sont aussi promises aux sportifs venus d’autres disciplines. Autre carotte, une participation aux championnats du monde d’athlétisme, du 1er au 3 mars en Ecosse, réservée aux vainqueurs.
Peu de densité aux Jeux
Tumatai Dauphin annonce déjà un troisième épisode de la Patiri Race, « très certainement pendant l’année 2024 ».
Car il y a encore du chemin pour briller au plus haut niveau régional, dominé par les Australiens, les Papouans et les Fidjiens : lors des derniers Jeux du Pacifique aux Salomon, durant lesquels la référence locale Takina Bernardino s’est concentrée avec succès sur le 400 haies (médaille de bronze), le fenua ne comptait que deux représentantes dans les courses de sprint : Tess Ayat, éliminée en demi-finales du 100 m dames, et Kiara Gilroy, sortie en séries du 200. C’était toujours une de plus que chez les hommes, où le seul Manuihei Teaha s’est arrêté en séries sur la ligne droite.
Il y avait bien des équipes en relais 4×100, mais celles-ci n’ont guère brillé, avec une 5e place sur la course dames et une 7e place chez les hommes. Un trou noir dans le bilan global de l’athlétisme aux Jeux, pourvoyeur de 14 médailles, dont six en or, pour le pays.
Propos recueillis par Vaitiare Pereyre.