ACTUS LOCALES

Le rêve olympique des CM2 de Teavaro

Pour leur dernière année de primaire, les élèves de la classe de CM2 de Teavaro, à Moorea, et l’association Petits princes de Aimeho préparent un voyage scolaire en métropole. Avec un passage à Paris, mais surtout un déplacement à Marseille à la rencontre de leurs correspondants métropolitains. Point d’orgue du séjour pour cette école très investie dans le sport : l’arrivée de la flamme olympique dans la cité phocéenne, point de départ du relais à travers la France et les outre-mer. Mais à quelques semaines du départ, le budget n’est pas encore bouclé : une cagnotte Anavai a été lancée. 

Le 8 mai, la flamme olympique arrivera à Marseille depuis la Grèce, pour débuter son relais avant le lancement des Jeux. De jeunes Polynésiens espèrent bien assister à ce point de départ : c’est l’un des objectifs d’un voyage scolaire porté par l’école de Teavaro et par l’association Petits princes de Aimeho. « Mes élèves de CM2 ont vécu ces quatre dernières années avec le projet Génération 2024 en fond. Nous sommes très actifs sur tout ce qui touche le sport en général, sur toutes les manifestations proposées. C’est donc une façon de clôturer toute cette dynamique sportive, en faisant vivre à certains ce qui est le voyage d’une vie, au vu du public qui est, pour la plupart, issu de milieux très défavorisés », présente l’instituteur Yann Mouëllo, qui porte le projet avec la directrice Léna Marchal.

Vingt-neuf élèves et leurs cinq accompagnateurs sont prêts à partir. Avant Marseille, le projet prévoir aussi quelques jours à Paris, à la découverte des deux chambres du Parlement, de l’Élysée et de la Tour Eiffel, pour « en mettre plein les yeux à ces enfants ». Une fois la capitale quittée, les enfants de l’île sœur s’installeront pour une dizaine de jours à Cassis, non loin de Marseille, à la rencontre d’élèves d’une école locale, avec qui il correspondent depuis plusieurs mois.

Mais alors que l’arrivée de la flamme est prévue le 8 mai à Marseille, les Polynésiens ne sont toujours pas assurés de partir, puisqu’il manque encore une partie du budget, estimé à neuf millions de francs au total. « Ca prend du temps, c’est le nerf de la guerre, on a déjà reçu une aide et trouvé un sponsor privé. On a aussi été voir les différents ministères, on attend des réponses et on continue de chercher », reconnaît Yann Mouëllo.

Des promesses ont été faites ici et là, et l’association des parents d’élèves fait ce qu’elle peut pour contribuer à ces frais importants. Pour finaliser leur financement, l’école de Teavaro et l’association Petits princes de Aimeho ont lancé une cagnotte Anavai. « Les dons collectés permettront de financer les trousseaux (vêtements chauds, sac à dos et chaussures) des enfants, ainsi que les frais administratifs liés à l’obtention des passeports et des visas (ESTA). Ils financeront également les activités programmées lors du voyage », précisent les organisateurs dans la présentation de cette cagnotte. « On croise les doigts », conclut l’instituteur.

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