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Le RIMaP-P désigné pour représenter les Tamarii volontaires ce 14 juillet à Paris

Cinquante-huit militaires de la première compagnie du RIMaP-P ont été désignés pour participer au grand défilé du 14 juillet à Paris. Un « honneur » pour ces réservistes, qui ont chacun une activité professionnelle dans le civil. Les Polynésiens, invités à l’occasion des 80 ans du débarquement en Italie, puis de la libération de la France – auxquels ont participé 300 Tamarii volontaires du bataillon du Pacifique – ont défilé en 19e position dans du défilé général des troupes à pied. Ils étaient en revanche placés en 2e position pour l’armée de terre, juste derrière le Régiment de marche du Tchad, qui a été le premier à entrer pour libérer Paris.

Trente ans plus tard, le RIMaP-P a défilé à Paris pour les festivités du 14 juillet. Cette année, ils sont 58 Polynésiens, issus de la première des trois compagnies du RIMaP-P, à avoir été désignés pour honorer l’engagement des Tamarii volontaires pour la France. Ils avaient quitté Tahiti le 21 avril 1941 pour rejoindre le bataillon du Pacifique et avaient participé au débarquement en Italie, puis à la libération de la France en 1944. Un pan d’histoire que le chef de corps du RIMaP-P a décidé de marquer en missionnant la 1ère compagnie du régiment, la réserve opérationnelle qui regroupe des militaires ayant chacun une activité professionnelle dans le civil. « C’est tout naturellement que le chef de corps nous a désignés, puisque la plupart d’entre nous, environ 80 %, sommes d’origine polynésienne. Les autres 20 % sont essentiellement des enfants de métropolitains installés au fenua et l’ensemble constitue une compagnie locale », explique le lieutenant Aitamai, commandant d’unité de la première compagnie.

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Sur les cinquante-huit désignés, on compte les chefs, la partie logistique, mais aussi trois remplaçants. Parmi eux, douze n’ont jamais quitté le fenua. Il leur aura fallu trois semaines de préparation intense et de répétitions pour être fin prêts. Interrogé la veille du passage de ses hommes et femmes sous son commandement depuis deux ans, le lieutenant a confié que les maîtres mots étaient « détermination et cohésion ». L’objectif est de « réaliser cette belle opportunité » de la meilleure des manières en « mettant en avant non seulement nos anciens mais aussi la nouvelle génération de militaires du fenua ». La plus grande difficulté a été l’acclimatation. « Nous sommes préparés à un climat d’été et finalement, on arrive et il fait 10°C. Autant pour ceux qui n’ont jamais connu la France c’est un changement majeur, mais pour ceux qui sont déjà venus, ce n’est pas évident non plus. Nous sommes une unité d’outre-mer, donc on défile en chemise, avec quelque chose de moins chaud que les autres, et c’est ça le plus difficile ». À noter enfin que le détachement en métropole depuis un peu plus d’une semaine sera de retour au fenua dès lundi.

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