La probabilité de voir évoluer un cyclone en Polynésie française lors de la saison chaude n’est que de l’ordre de 15%, d’après Météo France. Mais il faut rester vigilant, les intempéries représentent toujours un risque, comme on l’a vu en début d’année.
Pour établir ses prévisions, Météo France fait ses calculs et s’appuie sur les prévisions d’autres bureaux de météorologie, comme le centre fidjien et l’institut néo-zélandais. Pour cette saison chaude 2017-2018, la moyenne de ces données indique que le risque de voir un phénomène évoluer en Polynésie française, qu’il s’agisse d’un cyclone ou d’une dépression, n’est que de 25%. C’est un risque faible, souligne Météo France. Si l’on s’intéresse uniquement au risque cyclonique, le pourcentage tombe à 15%, précise Victoire Laurent, de Météo France.
Même si ces prévisions sont rassurantes, on n’est jamais à l’abri d’une surprise et surtout, comme le rappelle Victoire Laurent, en saison chaude, il faut toujours s’attendre à de fortes précipitations.
On a pu malheureusement le constater le 22 janvier à Tahiti et Moorea. Des pluies diluviennes ont causé de lourds dégâts. Le haut-commissariat a voulu « tirer les leçons de ce qu’il s’est passé », comme le rapporte Frédéric Poisot, directeur de cabinet du haut-commissaire. Des formations ont été délivrées au sein du PC de crise avec la direction de la protection civile. Des reconnaissances aériennes sont par ailleurs effectuées pour visualiser les zones sensibles.
Frédéric Poisot invite tous les services, mais aussi la population à se préparer. « On ne gagne pas une guerre comme celle-là en étant seul », souligne-t-il. L’État a sa part de responsabilité, les maires et le Pays aussi, mais « chacun doit s’impliquer pour soi-même et pour ses voisins ». Des brochures distribués par les services de l’État rappellent les « gestes qui sauvent » : élaguer les arbres, avoir une trousse à pharmacie chez soi, et se tenir informé, notamment.