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Le Sdiraf accepte la contribution pour la solidarité

Sdiraf + Raffin

©Présidence

Situation critique du régime des salariés, le devenir des retraites, les solutions proposées par le gouvernement… Le ministre des Finances et de l’Économie, Yvonnick Raffin a reçu une délégation du syndicat pour la défense des intérêts des retraités actuels et futurs (Sdiraf), mercredi. Et visiblement la réunion a porté ses fruits car dans un long post sur Facebook, Émile Vernier annonce que le Sdiraf ne s’opposera plus à la contribution sociale.

Après un exposé de l’historique et du cheminement qui a mené à la réforme de la protection sociale généralisée, « qui a atteint ses limites aujourd’hui », le ministre a expliqué l’urgence de rétablir les comptes au risque d’une crise sociale annoncée par la cessation des paiements des prestations. Yvonnick Raffin, qui a également dirigé la CPS, a rappelé qu’un besoin de financement de 24 milliards était nécessaire pour poursuivre le paiement des prestations, selon des prévisions établies en mars 2020. Des prévisions qui se sont vérifiées. Des ressources financières sont encore nécessaires à très court terme pour les trois prochaines années d’où la mise en place de la contribution pour la solidarité (appelée pendant un temps TVA sociale) qui doit entrer en vigueur le 1er avril. Le communiqué envoyé par la présidence précise que le ministre « s’est dit tout à fait disposé à échanger autant de fois que nécessaire sur le sujet de la PSG afin d’apporter les éclairages nécessaires à la compréhension de la situation et des enjeux ».

Émile Vernier, président du Sdiraf, s’est fendu d’un long message posté sur la page Facebook du syndicat. Il commence par se plaindre d’être laissé de côté : « Difficile pour le Sdiraf de connaître la situation réelle de la PSG et de la CPS, puisque le Sdiraf n’est quasiment jamais invité aux rencontres officielles, pire même, il me semble que certains syndicats refusent que le Sdiraf y participe. En fait, on ne veut pas que les retraités sachent ce qui se passe ou se passait au RGS. » Pour ensuite faire le résumé de la réunion, reconnaissant la situation difficile de la CPS et donnant les chiffres de la dette sociale, des soutiens financiers de l’État et du Pays. En conclusion, il annonce que le Sdiraf « ne s’opposera plus à la TVA sociale, même si celle-ci aura un coût » et qu’une réunion avec tous les retraités sera organisée fin mars ou début avril avec le ministre pour qu’il explique, en personne, la situation de la CPS et la nécessité de la contribution pour la solidarité.