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Le Sdiraf écrit à Emmanuel Macron sur « l’indemnisation de la CPS »

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Le Syndicat de défense des retraités actuels et futurs (SDIRAF) a envoyé une lettre au Président de la République le 26 avril dernier. En cause : l’indemnisation de la CPS au titre des conséquences des essais nucléaires, la modification de la loi Morin, et le financement du CHPF qui devrait être entièrement pris en charge par l’Etat selon les retraités. Et ils réclament toujours un siège au CA de la CPS et au Cesec, sans pouvoir prouver par les chiffres leur représentativité. 

Le président du Syndicat de défense des retraités actuels et futurs (Sdiraf), Émile Vernier, a donné ce mardi une conférence de presse dont l’objet principal était la lettre adressée au Président de la République le 26 avril dernier, car il estime « être mis de côté depuis un moment » à l’échelle locale. Le Sdiraf interpelle le Emmanuel Macron en lui demandant de « prendre une initiative pour apaiser les relations entre l’État et la Polynésie française et mettre en pratique sa reconnaissance du fait nucléaire ». Parmi les demandes : le financement des frais engagés par la CPS pour soigner les maladies radio-induites en plus de l’indemnisation. Il s’agit d’un dossier pour lequel un travail de compilation des chiffres de la CPS est en cours, et sur lequel le Pays dit avoir obtenu des engagements de l’État. C’est également l’objet de débats politiques depuis de nombreuses années.

Émile Vernier et Michel Arakino, président et vice-président du Sdiraf, continuent de se plaindre que le Sdiraf soit ignoré par les pouvoirs publics. Malgré leur faible nombre, ls estiment représenter 35 000 retraités, « même s’ils ne sont pas adhérents », et réclament un siège au conseil d’administration de la CPS et au Cesec.

Une demande de prise en charge totale du CHPF par l’État

Le Sdiraf demande à l’État de prendre en charge le CHPF dans son ensemble – un budget annuel de plus de 23 milliards de Francs – au titre des « conséquences économiques, sociales, sanitaires et environnementales des essais ». Aujourd’hui on est plus malades qu’on ne l’était avant l’arrivée du CEP », estime le président du Sdiraf qui fait référence à l’obésité et au diabète. « La CPS paie une bonne partie des frais de l’hôpital par une dotation et ça pèse sur ses comptes » explique le retraité. « C’est vrai que c’est une compétence du territoire mais on demande à l’État de prendre sa part. » 

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Le Sdiraf soumet également au Président de la République une demande de modification de la loi Morin qui n’est selon eux pas adaptée. Michel Arakino  s’appuie sur l’ouvrage publié cette année sur une commande du Pays par 15 chercheurs, Des bombes en Polynésie, les essais nucléaires français dans le Pacifique. Pour lui, il doit pouvoir constituer « la base solide d’une nouvelle loi sur l’indemnisation du nucléaire propre à la Polynésie, sans y inclure les vétérans ». Michel Arakino qui a fait partie de la délégation Reko Tika se met à la disposition de l’État pour participer à d’éventuels travaux.

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