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Le Sdiraf milite pour une retraite par points

©CP/Radio1

Le Sdiraf (Syndicat de défense des intérêts des retraités actuels et futurs) mené par Émile Vernier s’alarme à nouveau de la situation de la protection sociale généralisée. Il demande aux retraités et aux cotisants eux-mêmes d’« arrêter de faire l’autruche » et au gouvernement de réformer le système sans tarder. Il prône l’instauration d’un système de retraite par points et sur une seule tranche. 

Émile Vernier, comme il l’avait fait au moment de la publication du rapport du Conseil d’orientation des retraites (COSR) dont il fait partie, continue de réclamer un grand débat public sur la réforme des retraites et, plus largement, sur celle de la PSG.  Il s’alarme d’un déficit de la CPS qui atteindrait 20 milliards de Fcfp à la fin de l’année. Une rencontre récente avec des membres de la « task force » du gouvernement ne l’a pas convaincu, dit-il. Il affirme que le gouvernement prépare un projet de loi avec l’objectif de le présenter en conseil des ministres en juin prochain, pour une application au 1er janvier 2022. « Le COSR a demandé les mêmes éléments d’information », précise-t-il. Mais il laisse entendre que les réponses qui lui ont été faites, en mode « tout va bien », ne sont pas à la hauteur du déficit de la CPS qui se creuse un peu plus chaque jour.

« La tranche B est foutue »

Parmi les pistes évoquées dans le rapport du COSR, celle qui a la faveur du Sdiraf verrait la fin de la tranche B : « La tranche B est foutue, quoi qu’on fasse elle est foutue », dit Émile Vernier. Et l’instauration d’un système de retraite par points, mais toujours par répartition.

Cette retraite par points était d’ailleurs l’un des piliers du projet de loi du gouvernement central, présenté en janvier 2020 à l’Assemblée nationale, très décrié, puis repoussé aux calendes grecques par la crise sanitaire. Le montant de la retraite dépendrait du nombre de points accumulés tout au long de la carrière professionnelle et non plus de la durée de cotisation et du salaire de référence. Unité de compte fondamentale du futur système, le point aurait une « valeur d’acquisition » (durant la carrière) et une « valeur de service » (pour le calcul de la pension), qui ne pourront pas baisser, ni augmenter moins vite que l’inflation. Émile Vernier l’admet, ici en Polynésie « tout le monde est contre » cette retraite par points. « Il n’y aura que le Sdiraf pour la défendre, mais on va la défendre parce qu’on y croit ». 

Le Conseil d’orientation des retraites doit prochainement auditionner les partenaires sociaux et leur demander leur position sur les différentes pistes de réformes évoquées dans son premier rapport.

 

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