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Le slam à l’honneur au Salon du livre

Paul Wamo en atelier slam avec des élèves de CM2 de l’école de Tamahana ©Natan Decarrière

Le Salon du livre a ouvert ses portes jeudi matin à la Maison de la culture. Parmi les invités cette année on retrouve Paul Wamo, slameur calédonien, qui dispense ses ateliers slam à des élèves de primaire et de collège du fenua. Le slam est une poésie orale et un moyen d’expression très répandu depuis son apparition dans les années 1980. La poésie est pour lui « un troisième poumon », c’est un moyen d’expression efficace quand il n’arrive pas à s’exprimer par la parole. C’est ce qu’il transmet aujourd’hui aux enfants par des petits exercices de rimes, d’expression et de lecture devant tout le monde. Une méthode efficace pour lutter contre la timidité.

Les élèves d’une classe de CM2 de l’école Tamahana sont réunis dans une salle à côté de la maison de la culture avec Paul Wamo, poète, compositeur, interprete, slameur originaire de Nouvelle-Calédonie. Ils assistent en préambule à une démonstration de slam, cette poésie orale apparue dans les années 80 et aux règles minimalistes pour laisser une grande liberté aux poètes. La durée d’un slam varie entre 3 et 5 minutes et les textes ne doivent pas contenir d’élément de haine ni de religion.

Paul Wamo propose une série d’ateliers variés aux élèves pour les amener petit à petit à composer des vers avec des rimes. Il faut d’abord trouver des mots qui riment entre eux avant d’écrire sur un sentiment, une couleur et sur les goûts. Le slameur donne en conclusion un exercice avec une alternance de phrases commençant par « j’aime » et « j’aime pas ». Ce qui donne des créations comme « j’aime le soir, j’aime pas les devoirs », « j’aime mon papa, j’aime pas les bazookas », «j’aime Fortnite, j’aime pas la night », ou encore « j’aime les rillettes, j’aime pas le racket ». Impliqués, les élèves n’hésitent pas à commenter leurs créations avant de les lire à voix haute. Le slam, un moyen pour les plus timides de s’exprimer dans un contexte différent de celui de la classe.

Les élèves avaient avec Paul Wamo un professeur de choix. Ancien timide, il est le plus à même de susciter créativité et inspiration chez les élèves. Le slam est un moyen de décomplexer les gens par rapport à la poésie qui a selon lui une image parfois compliquée. Ces ateliers lui permettent de transmettre ce que la poésie lui a donné.

Le Salon du livre se poursuit jusqu’à dimanche à la Maison de la culture. Lectures publiques, ateliers, projections, rencontres avec des écrivains, le programme est chargé et accessible à tous les âges. Plus d’informations sur le contenu des ateliers et le planning des lectures sont disponibles sur la page Facebook Lire en Polynésie.

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