ACTUS LOCALESSOCIÉTÉ Le SMS a 30 ans La rédaction 2022-12-03 03 Déc 2022 La rédaction Délaissé par les plus jeunes au profit des messageries instantanées par Internet, prisé des arnaqueurs, le SMS a malgré tout encore de beaux jours devant lui, notamment pour ses fonctionnalités de vérification et d’alerte. « Merry Christmas », le premier SMS (Short Message Service) de l’histoire, a été envoyé le 3 décembre 1992 à un ingénieur de Vodafone. En 1994, le Nokia 2010 est le premier téléphone grand public qui permet d’écrire des messages. La limite de 160 caractères et le coût du SMS avaient fait émerger une orthographe cryptique, faisant du « texto » le principal accusé dans la baisse de niveau des plus jeunes. Les premiers forfaits SMS illimités seront proposés par Free en 2012. Mais son public a vieilli avec lui. Aujourd’hui ce sont majoritairement les 45-54 ans qui envoient des textos, plusieurs fois par jour pour 62% d’entre eux. Pour les plus de 55 ans, ce chiffre descend jusqu’à 41 %, selon une étude d’Infobip. Mais le bon vieux SMS n’est toutefois pas mort : 50% des 18-24 ans l’utilisent aussi. La moitié des SMS sont envoyés par des entreprises. La croissance de ce moyen de communication institutionnelle, plus efficace que les emails – un SMS est généralement ouvert dans les 5 minutes suivant sa réception – a également inspiré les arnaqueurs par SMS : 46% des Français déclarent recevoir régulièrement des SMS frauduleux. La concurrence des applications de messagerie instantanée est rude, et pour beaucoup le SMS n’est utilisé que lorsque l’interlocuteur n’est pas présent sur ces autres messageries ou hors connexion. Mais le SMS reste très utilisé dans les pays émergents et le Tiers Monde, où l’accès à Internet est moins répandu que dans les pays les plus riches. Pour ses défenseurs, le SMS reste aussi indispensable comme « outil de vérification d’identité et de sécurité », de l’accès à son compte en banque en ligne à la confirmation de réception d’un colis. En outre, « le SMS est l’un des deux canaux obligatoires possibles pour prévenir la population » face aux dangers naturels, industriels, sanitaires ou terroristes, souligne un spécialiste, à l’image en France du service FR-Alert. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)