Le Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) de Polynésie française a pour mission de préparer les détenus au retour à la liberté et de tenter d’éviter les récidives. La visite de la ministre de la Justice Nicole Belloubet, qui s’est déclarée favorable aux mesures alternatives à l’incarcération, a été l’occasion de faire le point avec le directeur du SPIP.
Lors de sa visite au centre pénitentiaire de Tatutu, la ministre de la Justice Nicole Belloubet s’était montrée favorable au port du bracelet électronique. Estimant que, si les conditions étaient réunies, cette solution semblait plus adaptée que « des courtes peines de prison qui sont souvent désocialisantes ».
C’est au Service pénitentiaire d’insertion et de probation de Polynésie française (Spip) que revient la charge d’étudier chaque cas et d’évaluer le détenu afin d’avoir la certitude qu’il n’y a pas de risque à le laisser en liberté, et aussi de l’accompagner, ce que nous explique Lionel Lecomte, le directeur du Spip.
Pour l’heure, 570 détenus sont incarcérés à Nuutania et Tatutu. 2 023 individus sont placés en « milieu ouvert », c’est-à-dire qu’ils effectuent des travaux d’intérêt général au profit des collectivités ou d’une association. Sur les 2 023, seuls 78 ont un bracelet électronique. Ce sont en général des condamnés à des peines avec sursis et mises à l’épreuve. Ils ont des obligations à respecter comme suivre des soins, avoir un emploi et rembourser les parties civiles.
Outre ces mesures d’accompagnement, un programme a été mis en place en 2018. La justice restaurative consiste à mettre, face à face, des auteurs de délits et des victimes du même type de délits afin qu’un dialogue s’instaure entre les deux parties. Un dispositif qui semble porter ses fruits, d’après Lionel Lecomte.