Dans une lettre ouverte au président du Pays, le Syndicat de la fonction publique reproche à l’administration son refus de dialoguer avec les représentants des agents publics, et demande la mise en place d’un mécanisme de médiation et d’arbitrage similaire à l’inspection du travail pour les salariés du secteur privé.
Une lettre ouverte adressée à Édouard Fritch par Olivier Champion, qui a récemment pris la tête du Syndicat de la fonction publique, se plaint de l’attitude des ministères et services du Pays, qui oppose « un refus de discuter des problèmes que nous présentons et pour lesquels nous cherchons des solutions négociées avant tout contentieux. » Un premier courrier au président du Pays est apparemment resté sans réponse.
Parmi les problèmes qui interpellent le SFP : « Des floppées d’heures supplémentaires exigées du personnel de santé qui restent aujourd’hui impayées et donc en litige ; des problèmes d’une extrême gravité au sein de la direction de la santé, notamment aux Iles-Sous-Le-Vent ; des abus d’autorité un peu partout dans notre administration… Depuis plus de dix ans, les auxiliaires de vie scolaire assistant les élèves handicapés dans nos écoles tentent de faire évoluer leur situation sans jamais avoir été entendues. »
Pour le SFP, « le nombre d’agents en souffrance ne fait que s’accroître » et l’organisation accuse le Pays de n’avoir « pas d’ambition, pas de cap, pas de dialogue » lorsqu’il s’agit de son administration. Et, en l’absence d’une structure aux missions identiques à celles de l’Inspection du travail pour le secteur privé, « par manque de dialogue, tout désaccord, tout conflit se termine souvent devant le tribunal administratif », ce qui a un coût financier, un coût psychologique et des conséquences sur la carrière de l’agent.
« Aussi, pourquoi ne pas doter notre administration d’une structure comparable à celle de l’inspection du travail ? Pourquoi toujours laisser pourrir les situations plutôt que de les affronter dès qu’elles surviennent ? Une telle disposition aurait le mérite de rappeler la loi à tous, agents comme responsables ou chefs de service. »