Ce lundi matin, aux environs de 8h, un incendie s’est déclaré sur le navire Taporo VII. Une voie d’eau au début du mois qui l’oblige à rester à quai puis un incendie, les observateurs du sinistre semblaient dépités. Les dégâts matériels restent à évaluer, il n’y a pas eu de blessés.

« C’est la poisse », a résumé René Temeharo, ministre des Grands Travaux, officier de police judiciaire, chargé de la sécurité de la ville de Papeete et président du conseil d’administration du port autonome de Papeete, venu sur place, constater les dégâts. Une grosse fumée noire s’échappait du Taporo VII ce lundi matin. Le navire à quai avait déjà été victime d’une voie d’eau lors de son chargement au début du mois. Les pompiers de Papeete, Pirae et Punaauia sont intervenus, se relayant par binôme dans la cale pour essayer d’éteindre le feu. La marine nationale, était également sur place, avec la protection civile qui coordonnait l’opération. Le feu aurait pris pendant des travaux de soudure, une intervention destinée à renflouer le navire. Ce sont les étincelles provoquées par la soudure qui en tombant sur du plastique ont mis le feu, expliquent des travailleurs sur place. Ce qu’a confirmé le directeur du Chantier naval du Pacifique sud, Stéphane Pérez. Le feu s’est déclaré aux environs de 8h alors que les ouvriers travaillaient à bords depuis 6h30. Les travaux devaient apporter une étanchéité supplémentaire au niveau de la porte d’entrée à tribord. « L’huile était en surface dans l’eau et avec le plastique, ça brûle bien… », a expliqué René Temeharo.

C’est au bout de plusieurs heures que la police municipale a demandé aux observateurs de s’éloigner, évacuant la zone par crainte d’un risque d’explosion à cause de bonbonnes de gaz restées à l’intérieur du navire. Les pompiers de l’aéroport ont été appelés pour sécuriser le site. « On ne connait pas la quantité, c’est ce qui nous intrigue. On ne comprend pas pourquoi il y a encore ce genre de choses à l’intérieur. C’est l’armateur qui devra répondre aux enquêtes par la suite. Aujourd’hui, on ne fait que constater mais en principe, les cales auraient dû être vidées. » Il était encore un peu tôt pour chiffrer les dégâts mais René Temeharo restait confiant pour la réparation du navire.

Une enquête a été ouverte pour connaître l’origine exacte du sinistre.