Le nucléaire, la reconnaissance du reo maohi comme langue officielle ou la protection de l’emploi local… Voici quelques-uns des grands axes de la profession de foi du Tavini huiraatira pour les prochaines territoriales.

Le Tavini huiraatira a profité de sa conférence de presse de lundi pour présenter ses grandes lignes de son programme pour les prochaines territoriales. Le préambule de la profession de foi du parti indépendantiste rappelle la réinscription, le 17 mai 2013, de la Polynésie sur la liste des territoires à décoloniser de l’ONU : « Décidons (…) de nous libérer des chaines de l’asservissement et de l’acculturation, de cette image de la collectivités territoriale la plus corrompue de la République, de cette autonomie à la française synonyme de soumission et d’assistanat ».

Autosuffisance alimentaire, plurilinguisme, nucléaire…

Le Tavini huiraatira a mis en exergue dix axes de campagne dans sa profession de foi. Parmi eux l’autosuffisance alimentaire et l’exportation des produits, en multipliant les jardins partagés bio, en valorisant les filières d’élevages ou encore en construisant des centres de valorisation agro-alimentaires. Pour ce qui est du secteur touristique, le Tavini prône le « retour de la propriété » et la gestion de l’aéroport de Tahiti-Faa’a par le Pays, le développement d’une hôtellerie « à l’échelle humaine » avec la mise en place d’un aéroport international aux Marquises.

Le parti bleu souhaite également la « reconnaissance officielle » du reo maohi ainsi que sa promotion. Le nucléaire reste également un cheval de bataille du Tavini. Le parti annonce son intention de faire supporter à l’Etat français « son entière responsabilité dans les conséquences de 30 années d’essais nucléaires ». Oscar Temaru parle même « de racisme nucléaire » à l’égard de la France.

Autre enjeux de campagne partagé notamment par le Tahoeraa et le Tapura, le parti indépendantiste met « l’emploi » au coeur de sa campagne. Mais sous l’angle de « la protection de l’emploi local ». L’UPLD a déjà échoué à présenter deux textes à l’assemblée sur le sujet. Le premier avait été invalidé par le conseil d’Etat, comme le rappelle Moetai Brotherson.