Réuni en assemblée générale mercredi soir à Faa’a, le Tavini huiraatira a décidé de lancer une « pétition populaire » à la veille de la visite de la ministre des Outre-mer en Polynésie française. Le parti indépendantiste exige de l’Etat, qu’après avoir « reconnu », il « assume » toutes les « conséquences sanitaires, environnementales, culturelles, économiques et sociales de ses essais nucléaires sur notre fenua ».
Près d’une centaine de personnes étaient présentes mercredi soir à Faa’a pour l’assemblée générale du Tavini huiraatira. Principal sujet à l’ordre du jour : une « pétition populaire » dans laquelle le parti bleu ciel exige que l’Etat « assume toutes les conséquences sanitaires, environnementales, culturelles, économiques et sociales de ses essais nucléaires sur notre fenua », après les avoir « reconnues » lors de la visite de François Hollande en 2016.
La pétition rappelle la réinscription de la Polynésie française à l’ONU en mai 2013 et les déclarations du Président Emmanuel Macron en avril 2017 qualifiant « la colonisation » de « crime contre l’Humanité ». Elle invite également à soutenir le recours du parti bleu ciel contre l’Etat pour « crimes contre l’Humanité (…) consécutifs aux essais nucléaires sur notre Fenua » devant la Cour Pénale internationale de La Haye.
Le Tavini rappelle également que l’Etat a reconnu, dans sa modification de la Loi Morin du 18 décembre 2013, que « l’ensemble de Ma’ohi Nui et de son peuple a été exposé aux radiations » des essais nucléaires. Pour le parti bleu ciel, le centre d’expérimentation du Pacifique (CEP) a profondément bouleversé la société polynésienne. Il conclut en exigeant également que l’Etat assume toutes les conséquences de ses essais « en mémoire des nombreux enfants atteints de malformations transgénérationnelles et de tous nos fetii décédés des suites des maladies radio-induites ».