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Le Tavini s’en prend à Tematai le Gayic et Moerani Frébault pour défendre ses liens avec l’Azerbaïdjan

Dans une tribune publiée sur sa page Facebook, le Tavini réagit aux prises de position sur l’Azerbaïdjan. « Entre naïveté… (celle de Tematai Le Gayic) et opportunisme (celui de Moerani Frébault) »le parti bleu ciel continue de défendre ses liens avec l’Azerbaïdjan et affirme : « La Polynésie ne sera pas le Groënland du Pacifique ».

Donnant aux élucubrations de Donald Trump un crédit qu’elles ne méritent pas, le Tavini pense que « l’exemple du Groënland est un avertissement : un territoire autonome, riche en ressources, mais qui n’a pas les moyens réels de son indépendance. Résultat : il devient une proie. (…) Ceux qui refusent de voir cette réalité, par idéalisme ou par confort intellectuel, prennent le risque de condamner le fenua à subir le même sort. »

Pas tout à fait prêt à attaquer Tematai Le Gayic frontalement, l’auteur de la tribune qualifie la position de l’ancien député de « respectable » et de « cohérente » avec les « valeurs progressistes » et le « modèle démocratique, juste et inclusif » que le Tavini assure prôner. Mais revendique son propre « pragmatisme » et assure qu’il n’est pas instrumentalisé :  « il y a la nécessité d’exister sur l’échiquier mondial. Si nous attendons que Paris, Bruxelles ou Washington valident notre combat, nous risquons d’attendre longtemps. (…) Refuser toute alliance par crainte d’être critiqué, c’est rester enchaîné aux bonnes grâces de ceux qui ont tout intérêt à nous garder sous leur coupe. »

Quant à Moerani Frébault, il aurait « l’indignation sélective » et « l’opportunisme sans aucune vision ». La tribune se moque de la résolution dénonçant l’ingérence de l’Azerbaïdan dans les Outre-mer, signée par « à peine 15% des élus de l’Assemblée nationale », preuve pour le Tavini que le sujet « n’intéresse quasiment personne en métropole ». Si c’est exact, on se demande bien pourquoi le Tavini s’évertue à répandre du poil à gratter azéri. « Et pour cause, ce débat n’existe que pour donner l’illusion d’une menace, et justifier un durcissement des positions face aux indépendantistes kanaks et polynésiens », assure le parti bleu ciel, oubliant au passage les indépendantistes d’autres territoires ultramarins français qui eux aussi sont allés goûter l’accueil de Bakou. Moerani Frébault « ne fait que suivre le mouvement d’un groupe parlementaire qui cherche à plaire à l’exécutif » et « répéter les consignes d’un pouvoir qui ne veut pas nous voir grandir. »

Pour le Tavini, présenter comme du réalisme l’idée qu’un Groënland indépendant, avec ses 56 000 habitants pour plus de 2 millions de kilomètres carrés, ses hydrocarbures et ses métaux rares que la fonte de la banquise rend accessibles, ne serait plus une « proie »pour personne, réduire les « bonnes grâces » de Bakou au seul Pacifique Sud, et reprocher à un élu autonomiste de rester dans la ligne de son propre parti,  c’est surtout ne pas trop s’embarrasser de la réalité, tout en agitant ses pions sur l’échiquier local.

 

 

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