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Législatives, communales, territoriales… Te Nati RN se met en ordre de marche

Hiro Marchal, à gauche, recevait les référents du parti ce samedi 1er février.                                                            ©  Photo Te Nati RN

Le Te Nati RN a travaillé sur « les futures échéances électorales » ce samedi à Moorea. Le parti anticipe déjà de nouvelles élections Législatives qu’il prédit pour le mois de juin, tente de motiver ses troupes et ambitionne de doubler ses scores de l’an passé. Pour les communales de 2026, l’antenne locale du Rassemblement National assure discuter avec plusieurs « partis importants » pour des alliances locales. A terme « tout ce travail de terrain, c’est pour avoir des sièges » à Tarahoi en 2028. « Il y a quand même, dans l’esprit des Polynésiens, un peu de Rassemblement National », assure le vice-président du Te Nati Hiro Marchal.

Les Législatives, puis les communales. Voilà le mot d’ordre du côté du Te Nati-Rassemblement National, qui anticipe déjà une éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale en juin. « Avec l’instabilité qui se passe en France au niveau de l’Assemblée, le président Macron n’a plus rien d’autre à faire que dissoudre et de chercher une large majorité. C’est ce qu’il va faire en juin », prédit le vice-président du Te Nati, Hiro Marchal, alors que ce scénario est également envisageable si le gouvernement central venait à subir une nouvelle motion de censure. Ce samedi à Moorea, le parti tenait donc une réunion de préparation aux futures échéances électorales. « Une trentaine » de représentants de tous les secteurs du fenua y ont discuté stratégie, mais pas le président Éric Minardi, en métropole pour raisons familiales.

« Doubler les scores » aux élections Législatives

En cas de nouveau vote, le parti bleu marine présentera un candidat par circonscription. Comme lors du scrutin de juin 2024, lorsque le Te Nati avait enregistré des résultats bien en deçà de la moyenne nationale du RN (33,4%) : 6,3% pour James Heaux dans la 1re circonscription et 4,7% pour Tutu Tetuanui dans la 2e. Dans la 3e, le RN avait indiqué soutenir, sans l’investir, la candidate sans étiquette Naumi Mihuraa : elle avait obtenu 11% des votes. « Cette fois, ce sera certainement d’autres candidats. On va préparer le terrain, sélectionner des candidatures », relève Hiro Marchal. Celui-ci rappelle que le précédent scrutin législatif avait été organisé « trop rapidement ». « Nous avions pris la décision au dernier moment, suite à la demande de madame Le Pen de présenter des candidats sur tout le territoire national. Mais c’était vraiment trop court pour aller dans tous les secteurs. Cette fois, nos candidats seront prêts : on va essayer de doubler les scores ». Quand au programme : « nous y travaillons », mais celui-ci sera essentiellement basé « sur le précédent ».

Des alliances pour les municipales

Hiro Marchal est bien conscient que le parti devra « se battre seul », puisque « nous ne sommes jamais sollicités par les gros partis qui se rassemblement entre eux » pour les élections nationales.

En revanche, le Te Nati espère pouvoir s’allier, au cas par cas, pour les commun ales de mars 2026. « Nous avons pour consigne de présenter des candidats partout où on peut, soit faire des alliances, soit présenter des têtes de liste face aux autres. Ce n’est pas évident, mais on s’y prépare », assure le vice-président, alors « certains candidats émergent déjà ». Lui-même se présente à Moorea. Il assure que certains « partis importants » du pays ont déjà approché le Te Nati pour des alliances de circonstances dans certaines communes. « Nous déciderons en fin d’année avec qui nous allons aller. Je ne vais pas nommer les partis, mais nous sommes en négociation. Le but du jeux c’est d’entrer dans les conseils municipaux ».

Pour mener à bien les campagnes futures, le parti tente de se développer : actuellement présent sur une quinzaines de communes, avec environ 700 adhérents revendiqués, « nous essayons de trouver plus de référents locaux ». Ce qui « n’est pas évident », concède Hiro Marchal. Le Te Nati veut tout de même croire qu’il parviendra à susciter autant d’engouement localement que la présidente du RN Marine Le Pen aux élections présidentielles. D’après Hiro Marchal, les « 20 000 » (en réalité 11 705) voix récoltées au premier tour de 2022 par la candidate RN (19,05% des suffrages exprimés) et les 40 000 enregistrées au second (48,2%) constituent « un vivier » dans lequel piocher pour s’affirmer sur l’échiquier politique local. « Il y a quand même, dans l’esprit des Polynésiens, un peu de Rassemblement National », estime le bras droit d’Éric Minardi.

Suffisant pour décrocher un premier siège à Tarahoi au soir des territoriales de 2028 ? « Nous nous y préparons. Tout ce qui va être fait sur le terrain, c’est pour avoir des sièges« .

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