Voilà une étude qui risque d’inquiéter les utilisateurs intensifs du téléphone portable. Selon l’Institut de santé publique, d’épidémiologie et de développement (Isped), situé à Bordeaux, une utilisation trop massive du mobile accroît les risques de développer une tumeur, bénigne ou maligne, au cerveau, révèle mardi Le Parisien.
Une demi-heure par jour. Ces chercheurs français, dont les résultats ont été publiés dans la revue américaine Occupationnal and Environnemental Medecine, ne font pas de lien direct entre l’utilisation du téléphone portable et l’apparition d’une tumeur. Mais ils ont constaté qu’un utilisateur intensif, qui téléphone plus de 15 heures par mois, soit une demi-heure par jour, avait deux fois plus de chances de développer des gliomes ou des tumeurs temporales.
Une association s’alarme. « Combien de preuves faudra-t-il avant qu’on ne lance de réelles mesures de protection de la population, notamment des enfants qui commencent à utiliser un portable dès l’âge de 13 ans ? », s’alarme Janine Le Calvez, présidente de l’association Priartem (Pour une réglementation des implantations d’antennes-relais de téléphonie mobile), dans Le Parisien. « Il faut raison garder », tempère de son côté le directeur de l’Isped Roger Salamon, à l’origine de l’étude. « Cela ne veut pas dire que tous les gens qui téléphonent vont avoir une tumeur au cerveau ».