La pièce de théâtre Réparer les vivants, à l’affiche du Petit théâtre du 23 février au 10 mars, va permettre une véritable sensibilisation autour du don d’organe.

Depuis 2015, date de l’adaptation pour le théâtre du roman Réparer les vivants, de Maylis de Kerangal, les critiques sont unanimes sur la qualité de jeu et de mise en scène d’Emmanuel Noblet, qui a su traiter du don d’organe avec humour et humanité. Le sujet qui reste encore assez méconnu a un écho particulier en Polynésie française puisque, selon les derniers chiffres donnés par l’association « Un don de vie », 60% des familles refuseraient d’accéder à la demande de potentiels receveurs. Pour Carine Domelier, membre de l’association, en charge de la coordination des prélèvements d’organes au CHPF, la programmation de cette pièce est une véritable chance pour le don d’organe.

Sollicitée par la Compagnie du Caméléon pour intervenir à chaque fin de représentation, l’association pourra donc informer et sensibiliser le public au don d’organe.

Pour Carine Domelier et les membres de l’association, l’essentiel est d’engager le dialogue et de faire voler en éclats les doutes et les fantasmes autour du don d’organe. Un geste qui peut sauver des dizaines de vies chaque années.

Depuis fin juillet 2017, un nouveau décret concernant le don d’organes est applicable en Polynésie française. Il considère toute personne comme donneuse d’organes présumée, sauf déclaration contraire. En Polynésie française, chaque année la liste d’attente s’allonge d’en moyenne 90 patients. Aujourd’hui 153 personnes sont toujours dans l’attente d’une greffe de rein au Fenua.