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Le thon c’est bon… mais pas le mercure

Édouard Suhas, docteur en chimie et chargé de recherche à l'Institut Louis Malardé © Jennifer Rofes

« La pollution au mercure dans l’environnement marin« . C’est le nom de l’étude publiée il y a quelques jours par le Biodiversity Research Institute, une ONG américaine spécialisée dans les menaces émergentes touchant les écosystèmes et la biodiversité.

Un rapport qui fait la synthèse des connaissances acquises dans le domaine de la pollution marine au mercure.

On comprend vite que la filière polynésienne du thon peut être fortement impactée par ce type de publication.

Alors notre thon est-il impropre à la consommation ? Quelles sont les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé ? A quoi sont exposés les consommateurs polynésiens.

Docteur en chimie et chargé de recherche à l’Institut Louis Malardé (ILM), Édouard Suhas répond à nos questions :

En effet, alors que l’OMS base ses recommandations sur une consommation moyenne de 200 grammes de thon, par adulte et par semaine, la consommation moyenne d’un polynésien est d’1,2 kilo pour la même période.

Alors si le thon reste un aliment de base en Polynésie, sa surconsommation n’est pas sans conséquences sur notre santé comme nous l’explique Édouard Suhas :

Rappelons qu’en 2006 déjà, une étude menée par l’Université de Laval en collaboration avec l’ILM et intitulée : « Évaluation de l’exposition prénatale aux métaux lourds chez les nouveau-nés de Polynésie française » révélait une exposition importante des nouveau-nés au méthylmercure.

le parcours du mercure © D.R

La pollution au mercure dans l’environnement marin © D.R

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