CULTUREINTERNATIONAL Le « vagin de la reine » vandalisé à Versailles : une « tragédie » pour Anish Kapoor Europe1 2015-06-18 18 Juin 2015 Europe1 © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP LA RÉPONSE – L’artiste contemporain a réagi après que l’une de ses œuvres a été vandalisée dans le parc du château de Versailles. Son « Dirty Corner » a été vandalisé. Cette trompe en acier, la plus imposante des œuvres du sculpteur Anish Kapoor, installées depuis le 9 juin dans le parc du château de Versailles, a reçu des jets « superficiels » de peinture jaune. Cette œuvre, régulièrement surnommée « Le vagin de la Reine » dans la presse, une expression que l’artiste affirme n’avoir jamais employée, a un caractère « sexuel », selon l’artiste anglo-indien, qui avait déclenché la polémique. Pour l’heure, aucune revendication de cet acte de vandalisme n’est parvenue à la direction du domaine de Versailles qui va porter plainte, selon les informations du Figaro. Le sculpteur a malgré tout réagi dans les colonnes du Figaro, évoquant une « tragédie ». « Quelle tragédie ! Quelle tristesse ! », a réagi Anish Kapoor évoquant son œuvre vandalisée. L’artiste a replacé cette destruction dans « une certaine perspective ». « Si cet acte de vandalisme dit quelque chose, cela parle plus d’une certaine intolérance qui apparaît en France que d’art quel qu’il soit », a-t-il confié, pointant du doigt un problème d’ordre « politique ». Un problème qui selon lui concerne une minorité de conservateurs pour qui « tout acte créatif est une mise en danger d’un passé sacralisé à l’extrême pour des desseins qui n’ont rien d’artistique ». Rhoooo ils ont profané cette magnifique œuvre… Quel dommage… #VagindelaReine #Versailles pic.twitter.com/DmF1pd8Lpd — Foxity (@Foxity78) 17 Juin 2015 Kapoor n’a jamais employé l’expression de « vagin de la Reine ». L’artiste a rappelé qu’il n’avait jamais employé le terme de « La Reine », d’où est pourtant partie la polémique, ce que nous avait déjà confirmé le service de presse de Versailles. La grogne était partie d’un article publié dans le JDD, où cette expression apparaissait comme celle de l’artiste, mais celui-ci est longuement revenu sur cet élément déclencheur : « Le fait de baptiser Dirty Corner d’un vulgaire ‘Vagin de la Reine’ est une façon de rabaisser mon travail, de mettre l’art au niveau des injures, de salir mon œuvre et de l’associer par des mots offensants à un rejet facile et immédiat. Ce ne sont pas mes mots, ce n’est d’ailleurs pas ma façon de penser », a-t-il expliqué. Ensemble dans la controverse… mais c’est tout. Quant à la comparaison établie entre son œuvre et celle de l’artiste américain Paul McCarthy, également détériorée, Anish Kapoor la conteste, celle de son confrère étant « sexuellement explicite et revendiquée comme telle », a-t-il encore expliqué avant d’envoyer : « Cette association de deux mondes qui n’ont rien à voir est absurde, ridicule et malveillante. C’est faire de la pauvre psychologie que de nous marier par le scandale. » Source: Europe 1 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)