La présidence accueille toute cette semaine des ateliers, des conférences et des séminaires à l’occasion de la journée de l’innovation publique qui aura lieu mercredi. Cette démarche a pour objectif de montrer l’implication de l’État auprès des usagers pour simplifier les démarches administratives. Au-delà des outils essentiels au développement de l’innovation, il est aussi indispensable d’effectuer un travail d’introspection pour laisser libre cours à sa créativité.
Édouard Fritch était présent et a rappelé dans son discours d’introduction l’importance de s’adapter pour un service public plus juste, plus efficace et disponible. Le Président souhaite installer une culture de l’innovation à tous les niveaux de l’administration publique, une tâche loin d’être simple et qui le fait même sourire. Les acteurs publics doivent faire face à l’innovation et l’utiliser pour simplifier l’ensemble des démarches administratives et pour plus de transparence.
L’après-midi est consacrée à un module de sensibilisation des élus et des décideurs à ce qu’est l’innovation publique. Des membres du gouvernement, des représentants de l’assemblée, des tavana et des collaborateurs sont présents pour comprendre comment l’innovation permet la mise en place de politiques publiques. Eric Deat, directeur de la direction de la modernisation et des réformes de l’administration (DMRA) explique qu’innover dans la sphère publique est un travail de concert entre les acteurs publics et les usagers.
Le message délivré est à la fois collectif et individuel. Un simple jeu dans la salle où les personnes doivent se lever si elles se sentent créatives démontrent les trop nombreux freins que les acteurs publics ont tendance à s’appliquer. Peu de monde se lève quand est posée la question « vous sentez-vous créatifs ? » En revanche la quasi totalité des personnes se lève quand on leur demande s’ils ont envie d’innover. Il existe beaucoup de freins à la créativité qu’il faut savoir contourner, comme la peur du ridicule, l’autocensure ou le non droit à l’erreur. Une conférence intitulée « l’échec c’est chic » est d’ailleurs prévue mercredi pour apprendre à accepter l’échec et s’en servir par la suite.
Des intervenants de métropole sont présents comme Françoise Waintrop. Elle est chargée de mission innovation et modernisation de l’État et travaille à l’ENA. Selon elle, les acteurs publics ont le besoin de se transformer et il est même « impossible de lui échapper ». Une fois appréhendée avec les bons outils, elle devient même « un virus dont on ne soignera jamais ». Elle explique que l’ENA a un rôle indispensable concernant la formation des acteurs publics à l’innovation.
Elle affirme que l’ENA pratique un travail d’immersion considérable sur le terrain pour rencontrer les usagers. Cela permet de mieux comprendre leurs problèmes face à l’administration et de trouver avec eux les solutions adéquates.
La semaine se poursuit avec une journée de formation supplémentaire mardi. Le grand public est convié mercredi pour la grande journée de l’innovation publique avec des conférences et des groupes de travail de 9h à 17h. Les journées de jeudi et vendredi seront consacrées à la formation des cadres du service public.