Interpellé grâce à ses empreintes digitales, l’homme qui a cambriolé l’école primaire de Fariimata mercredi dernier, a été condamné lundi, en comparution immédiate, à 8 mois de prison ferme et conduit à Nuutania pour purger sa peine. Il faut dire qu’il n’en était pas à ses premiers larcins puisque son casier judiciaire fait apparaitre 15 condamnations pour vols.

A la barre, jugé en comparution immédiate pour vol avec dégradations en état de récidive, un homme imposant, sans domicile fixe, qui tente d’expliquer son geste par la nécessité de trouver de l’argent pour se nourrir. Il travaille depuis peu en intérimaire sur des chantiers mais explique qu’il ne pouvait pas attendre le versement de son salaire. La semaine dernière, c’est donc à l’école primaire Fariimata de la Mission, à Papeete, qu’il s’est attaqué. Après avoir déconnecté l’alarme, il déboulonne et plie la grille de protection de la fenêtre par laquelle il s’introduit dans l’établissement scolaire. A l’intérieur il y dérobe la somme de 10 000 Fcfp et autant d’Ipad et d’ordinateurs portables qu’il peut emporter. Son butin, il part le cacher chez sa cousine mise hors de cause dans cette affaire. Dans l’école, il laisse quelques belles empreintes digitales qui permettent très rapidement aux forces de l’ordre de l’interpeller. Car l’homme est bien connu de la justice. Depuis 2003, date de sa première condamnation, c’est la 16^ème fois qu’il passe devant un juge, toujours pour les mêmes raisons. Alors quand il affirme que l’on ne l’y reprendra plus, le tribunal doute. Quand il affirme qu’il avait besoin de se nourrir, le procureur rappelle que l’argent récolté lui a servi à manger mais aussi à acheter du paka et que le mode opératoire élaboré ne fait pas penser à un vol d’opportunité. Si la quasi-totalité du matériel multimédia volé a été retrouvé et restitué à l’école qui s’est portée partie-civile dans cette affaire, le tribunal a souhaité mettre un terme aux agissements de ce voleur aguerri. Il a été condamné à 8 mois de prison ferme avec maintien en détention et devra rembourser les 138 490 Fcfp de préjudice à l’établissement scolaire.