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Le voyage d’Anne Hidalgo à Tahiti sur le bureau du Parquet national financier

Le Parquet national financier (PNF) analyse le signalement d’un élu et la plainte d’une association anticorruption visant le voyage de la maire de Paris Anne Hidalgo en octobre en Polynésie. Aucune enquête n’est ouverte à ce stade concernant ce voyage qui a été largement critiqué par les oppositions parisiennes. Les précisions de notre partenaire Europe1.

Le Parquet national financier (PNF) a confirmé mercredi être en train d’analyser le signalement d’un élu et la plainte d’une association anticorruption visant le voyage de la maire de Paris Anne Hidalgo en octobre en Polynésie. Aucune enquête n’est ouverte à ce stade concernant ce voyage qui a été largement critiqué par les oppositions parisiennes. Le PNF a détaillé avoir « reçu un premier signalement sur ces faits provenant d’un élu et vient de recevoir par l’intermédiaire du parquet de Paris, une plainte déposée par l’association AC !! Anti-Corruption ».

Le signalement émane d’un élu parisien

D’après une source proche du dossier, qui confirmait une information du Parisien, ce signalement émane d’un élu parisien. Par ailleurs, le patron de la fédération de Paris de Renaissance Sylvain Maillard a également affirmé avoir signalé mercredi ce déplacement d’Anne Hidalgo à la procureure de la République, dans un entretien au Parisien. « On ne part pas en vacances sur le dos du contribuable quand on est en déplacement professionnel », a-t-il taclé.

De son côté, l’association AC avait porté plainte le 14 novembre contre X pour détournement de fonds publics. Sa plainte, consultée par l’AFP, questionne le « but affiché » du déplacement, qui était de « vérifier les installations de surf, dans le cadre des JO 2024 » qui se tiendront du 26 juillet au 11 août.

Près de 60.000 euros de dépenses

Selon l’association, la maire de Paris en « a profité pour rendre visite à sa fille, qui vit sur une île proche de Tahiti ». Elle était accompagnée de deux adjoints mais aussi de son conjoint, souligne la plainte. « Immédiatement se pose la question de savoir qui a payé le déplacement », soulève l’association. Selon la Ville de Paris, les frais de transport de la délégation parisienne, composée de six personnes (trois élus et trois collaborateurs) se sont élevés à 40.955 euros, et les frais d’hébergement et de restauration à 18.545 euros.

La mairie a indiqué le 15 novembre se tenir « à la disposition de la justice pour fournir tous les éléments nécessaires à la manifestation de la vérité », qui « permettront de démontrer une accusation sans le moindre fondement ». Le 10 novembre, la commission de la déontologie de la Ville de Paris avait qualifié le déplacement de « régulier sur le plan déontologique ».

La commission a « considéré que Anne Hidalgo a réalisé un déplacement à titre professionnel en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie financé par la collectivité parisienne du 16 au 21 octobre 2023 matin, ainsi qu’un voyage à titre privé du 21 octobre après-midi au 5 novembre 2023 pris en charge sur ses deniers personnels ».

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