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Le Westin Bora Bora, ex-Méridien, a ouvert ses portes ce mardi

©Marriots

Après quatre ans de rénovations, l’ex-Méridien, propriété du groupe Wane, a accueilli ses premiers clients ce mardi sous le nom de Westin Bora Bora Resort & Spa. Un « soft opening » – entendez une réouverture progressive, et sans lancement en grande pompe – pour ce 5-étoiles qui redeviendra, en octobre, le plus grand hôtel de la Perle du Pacifique, avec ses 142 bungalows et villas, dont 128 sur pilotis. Et surtout ses 300 employés.

« Une des ouvertures les plus attendues de l’année, dans une destination les plus photogéniques sur Terre ». C’est ainsi que les spécialistes du voyage de luxe du site The Points Guy annoncent l’ouverture de The Westin Bora Bora Resort & Spa. Ils ne sont pas les seuls à être enthousiastes : plusieurs publications parlent ces dernières heures d’une nouvelle « attendue avec impatience » dans le secteur. Comme le magazine Forbes qui y voit un « petit remontant de fin de saison » pour ceux qui veulent « garder en vie leur liste de voyages de rêve » avant l’arrivée de l’automne.

Bref, Marriot – groupe de plus de 2 000 établissements qui contrôle des marques comme Sheraton, St. Regis, Renaissance, Méridien, Ritz-Carlton, et Westin – semble réussir sa communication d’ouverture à l’international. Et avec lui le groupe Wane propriétaire depuis 2016 de cet hôtel 5-étoiles connu jusqu’à récemment sous le nom de Méridien de Bora Bora.

« Soft opening » d’ici octobre

C’est en fait ce mardi que le Westin Bora Bora – il s’agit de la première incursion au fenua de cette chaîne haut de gamme comptant plus de 220 établissements dans le monde – a reçu ses premiers clients. L’évènement est important : « la première ouverture de resort à Bora Bora depuis 2017 », précise Marriott. Mais ni l’exploitant ni les propriétaires n’ont voulu d’inauguration en grande pompe, ou même de communication locale. Ils ont préféré la stratégie du « soft opening », une ouverture progressive, qui a débuté par l’accueil de quelques « guests », pour beaucoup invités par les divers dirigeants. Elle se poursuivra par l’ouverture des réservations sur une partie des bungalows à partir du 9 septembre. Certains bars, restaurants ou services de l’établissement – comme « l’écocenter » en pleine finition – ne sont donc pas encore ouverts. D’après la direction et « si tout se déroule comme prévu », l’hôtel sera pleinement opérationnel début octobre. Le Westin Bora Bora comptera alors 142 clés et « plus de 300 employés ».

Pour l’établissement situé sur le motu Est de Bora, face à Anau et entre l’InterContinental Thalasso Spa et le San Regis Resort, c’est donc une troisième vie qui commence. Lancé en 1998, le Méridien avait déjà subi, à partir de 2008, une fermeture pour rénovation d’où l’établissement était sorti grandi. 138 clés, déjà à l’époque, le plus gros hôtel de Bora. Nouvelle crise et nouvelle fermeture en mai 2020, quelques semaines après les débuts de la pandémie de Covid, et au lendemain de l’annonce de la fermeture de l’Intercontinental de Moorea. C’est toute la Perle du Pacifique qui frémit quand le groupe Wane annonce un plan social – licenciement ou départs volontaires – concernant 190 des 192 salariés du Méridien, pour un nouveau cycle de rénovation qui devait d’abord durer 18 mois.

Bouffée d’air et de chiffre d’affaires pour Bora Bora

Plus de quatre plus tard donc, l’hôtel sort enfin de sa torpeur. Les 99 bungalows de l’ancien Méridien ont tous été rénovés – certains reçoivent encore les derniers détails de décoration – et 43 autres ont été construits. Le Westin Bora Bora compte désormais 128 bungalows « overwater » – sur pilotis – dont certains avec mini piscine privée et qui vont de la double à la villa, et 14 bungalows de plage au format familial. Sur le site de Marriot certaines catégories affichent déjà « dernières disponibilités ». Et pourtant, l’établissement ne s’adresse pas à toutes les bourses : comptez au moins 160 000 francs pour une nuit en bungalow « overwater » en saison basse, près de 600 000 pour une villa privée, toujours au dessus de l’eau.

Ce qui n’empêchera pas le 5-étoiles de faire varier à la hausse les chiffres d’affaires et de fréquentation de Bora Bora, qui attend toujours la réouverture, non datée et probablement lointaine celle-ci, de ses deux Sofitel. D’autres sites, comme celui du Bora Bora Lagoon Resort, un temps convoité par le groupe City, et celui de l’ancien hôtel Bora Bora à la pointe Raititi, attendent des confirmation de projets, comme le complexe annoncé autour du Bloody Mary’s à Nunue.