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L’économie circulaire parfaitement adaptée à nos îles

L’économie circulaire était le sujet, mardi, de la deuxième conférence de la première journée du Forum de l’économie polynésienne. Le système a porté ses fruits pour Shirley Billot, qui a mis au point la première marque de cosmétique issue des déchets de bananes en Martinique. Le recyclage et la valorisation des ressources naturelles ont un intérêt tout particulier pour les territoires insulaires notamment à l’export. La conférencière a insisté sur la nécessité de s’appuyer sur une filière agricole structurée, ce qui fait pour l’instant défaut à la Polynésie.

Kadalys est la première marque de cosmétologie naturelle aux principes actifs de bananier. Une idée qui a été développée par Shirley Billot en recyclant les déchets de bananes de la Martinique. Le fruit jaune est le plus exporté des Antilles et fait l’objet d’une énorme production, 300 000 tonnes par ans pour 40 000 tonnes de bananes jetées. Il existait donc un véritable potentiel de revalorisation. Une revalorisation des ressources particulièrement adaptée aux territoires insulaires pour Shirley Billot. Rien ne se perd dans les productions ce qui permet d’en tirer au maximum les bénéfices économiques comme l’explique la chef d’entreprise.

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Kadalys représente à présent la « tropical french touch » au Japon, en Corée, en Australie, dans toute l’Europe et très récemment en Chine et en Iran. Shirley Billot a insisté sur l’importance de voir plus loin que le simple marché local trop fermé. « Les business restent tôt ou tard limités dans le marché local » a expliqué la chef d’entreprise, « l’exportation crée plus de ressources, plus de moyens et plus de forces pour l’entreprise ». L’exportation permet également un rayonnement du territoire plus grand que le simple produit.

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Shirley Billot a soulevé un point essentiel de sa réussite : son appui sur la filière structurée de la banane en Martinique. La filière agricole utilisée pour l’économie circulaire doit « absolument » être structurée pour apporter la sécurité et la pérennité au produit qui en découle.

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Le problème de la structuration de la filière agricole en Polynésie a déjà été évoqué lundi lors de la conférence économique. Et c’est l’un des problèmes rencontrés par Vaimiti Vanel-Tunoa qui a pour projet d’ouvrir une conserverie de « tartinade » à base de produits de la mer.

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La conférence a cependant redonné confiance à la jeune porteuse de projet, motivée de voir une jeune femme des Outre-mer réussir à l’international en valorisant son île.