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L’économie « en croissance modérée » et tirée par la demande locale

Si « la dynamique touristique se tasse », l’économie polynésienne a continué de croître au deuxième trimestre 2024, grâce à la demande locale. Le chiffre d’affaires des entreprises suit le rythme d’une l’inflation qui continue de freiner, et les Jeux olympiques ont porté le marché de l’emploi sur la période, note l’ISPF.

Les chiffres du deuxième trimestre 2024 sont finalisés. Sur une année glissante jusqu’à fin juin 2024, les prix ont encore augmenté, de 1,1% en moyenne, mais « la désinflation se poursuit », note l’Institut de la statistique. « C’est pour partie, la baisse du prix des énergies et plus particulièrement des carburants (- 3 %) qui explique ce résultat », les prix de l’alimentaire ayant, eux, augmenté de 0,4 points en un an. Suivant ce rythme, le chiffre d’affaires des entreprises est aussi en hausse (1,5% sur un an). Une augmentation qui exclut les entreprises touristiques, dont le chiffre d’affaires moyen a reculé de 1,2%, « pénalisées par la baisse des effectifs terrestres et les baisses du chiffre d’affaires dans l’hébergement (- 1,5 %) et dans le transport aérien. »

Sur l’ensemble du premier semestre, l’ISPF constate que « la consommation des ménages reste à un niveau élevé, en profitant d’un pouvoir d’achat préservé grâce à la baisse de l’inflation et un marché du travail bien orienté ». C’est en effet sur la demande intérieure que repose la croissance modérée de l’économie du fenua. L’ISPF cite notamment des résultats positifs dans la construction, le secteur du transport et de l’entreposage, et les industries manufacturières.  « La hausse cumulée pour ces trois secteurs, qui représentent 20 % du chiffre d’affaires total et 23 % des emplois salariés du trimestre, contribue pour 2 points au résultat des entreprises non touristiques (+ 2,1 %). »

Du côté de l’emploi, le marché continue de progresser, sans discontinuer depuis trois ans. Cette année, les Jeux olympiques ont notamment boosté les embauches. « Le nombre de salariés et le nombre d’heures travaillées n’ont jamais été aussi élevés en Polynésie française. Ce sont ainsi 73 000 salariés en moyenne au second trimestre (+ 3 % sur un an) qui sont déclarés à la Caisse prévoyance sociale (CPS) ».