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L’ÉCOnomie polynésienne dresse un diagnostic

L’ÉCOnomie polynésienne est disponible depuis le 26 janvier à Tahiti. Le numéro de cette année « particulière » est titré 2021 : l’année du crash-test. Plus de 178 pages  pour cette revue économique. Les journalistes du magazine tentent de dresser un diagnostic complet et pertinent de l’économie polynésienne dans cette crise sanitaire. « La problématique de la Covid-19 est très présente dans le magazine », explique Alexandra Sigaudo-Fourny, rédactrice en cheffe du magazine. Un focus sur les différents secteurs d’activités du fenua est proposé. La revue est ponctuée de plusieurs témoignages : chefs d’entreprise, personnalités politiques, afin de saisir comment ils ont vécu la crise. Radio1 s’est entretenue avec la rédactrice en cheffe de l’ÉCOnomie polynésienne, Alexandra Sigaudo-Fourny.

Dans le numéro 2 du magazine économique, plusieurs thématiques sont abordées et développées en profondeur. Tourisme, commerce, transformation digitale, pêche, sécurité alimentaire ou encore bancaire : autant de thèmes qui sont appuyés par des interviews, des chiffres et des graphiques. Objectif de la revue annuelle : apporter une compréhension plus grande des enjeux de l’économie polynésienne et de ses acteurs.

Ce numéro 2, on le sait s’inscrit dans un contexte plus que particulier avec la crise sanitaire que traverse actuellement la Polynésie et le monde. « 2021 l’année du crash test » : Pourquoi ce titre ? À quoi peut-on s’attendre pour l’année 2021 ?

« On a choisi ce titre car on pense que l’année 2021 sera une année assez chaotique où il faudra tester la fiabilité des outils économiques mis en place par les dirigeants et les décideurs. On va vivre un peu les montagnes russes avec des périodes de restrictions. 2021 sera une année compliquée pour l’économie polynésienne. »

Est-ce que la Polynésie a les outils pour s’en sortir ?

« Les outils sont multiples. Les banques ont joué un rôle important en accompagnant les entreprises, report de crédits et accès au PGE. Par ailleurs, les entreprises ont fait preuve d’une grande réactivité en pratiquant le télétravail, e-commerce. Beaucoup d’entreprises pourront s’en sortir car elles ont appris de la crise économique de 2008 ».

Parmi ces outils : le plan de relance du Pays. Ce plan est-il réaliste ?

« Il est réaliste car plus près des acteurs. De plus, c’est un plan sur trois ans donc il est évolutif et c’est une bonne chose ».

La ligne éditoriale du numéro 2 a été forcement marquée par la crise sanitaire. Comment avez-vous fait pour vous adapter ?

« La problématique de la Covid-19 est très présente dans la revue. Il a fallu en permanence contrôler les données que nous récoltions. Nous avons du modifier et écrire des articles jusqu’au moment du bouclage. Puis dans le même temps, nous voulions mettre en lumière les projets qui étaient déjà dans les tuyaux car ces projets continuent d’avancer malgré la crise. Nous voulions vraiment mixer les deux problématiques. »

Vous consacrez un sujet sur la sécurité alimentaire ? Est-ce que la Polynésie doit réadapter sa stratégie d’agriculture, augmenter la production agricole ? Est-ce que le secteur de l’agriculture doit être revalorisé par le Pays ?

« Le schéma directeur de l’agriculture était déjà en cours d’élaboration avant la crise sanitaire mais cette crise a accéléré le processus et l’importance de s’assurer une sécurité sanitaire. Les enjeux sont multiples : économiques et culturels. Dans les archipels, c’est un moyen de créer des emplois mais il faut aussi travailler sur la disponibilité des terres ».

Cela a-t-il été facile d’obtenir et de compiler toutes les données présentes dans ce numéro ?

« L’équipe a une excellente connaissance du tissu économique du fenua donc nous avons eu facilement nos données. La difficulté était d’avoir les chiffres les plus récents et d’être le plus près de la réalité quand le magazine allait sortir ».

Concernant le secteur touristique : la Polynésie doit-elle se réinventer en raison de la crise ?

« Oui, le secteur doit réfléchir à se réinventer car la situation est très difficile. Il faudrait développer du tourisme à thèmes, le tourisme sportif, culinaire etc. Il faut proposer plus de niches. »

 

 

 

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