C’est le suppléant de Naumi Mihuraa, Pari Oito, qui remplaçait la candidate sur la 3e circonscription ce vendredi sur Radio1. Difficile de distinguer des propositions fortes dans cette campagne préparée à la hâte, soutenue par Te Nati-Rassemblement national, hormis la volonté de vouloir représenter « la voix de la jeunesse » et de « laisser la surprise se créer ».
Âgée de 35 ans, Naumi Mihuraa « sert ce pays auprès de grand partis politiques » depuis 15 ans, dit son suppléant tandis que la candidate était dans l’avion pour Bora Bora. Elle a été l’assistante parlementaire de sa mère, Lana Tetuanui, tant à l’assemblée de la Polynésie française qu’au Sénat. Elle a également travaillé au cabinet du président de l’assemblée.
Elle a fait campagne pour les élections européennes aux côtés du Tapura, mais elle fait cette fois cavalier seul sur la 3e circonscription, alors qu’elle espérait mener cette nouvelle campagne pour le Amui Tatou qui lui a préféré Pascale Haiti-Flosse. Un épisode qui a conduit Lana Tetuanui à poser sa démission au Tapura. Son slogan est l’argument qu’elle utilisait la semaine dernière pour convaincre Édouard Fritch et Gaston Flosse : « Donnez-nous une chance », « afin que la jeunesse se lève pour construire son fenua, dit Pari Oito, et aussi de porter la voix des personnes qui se retrouvent entre les deux blocs, vraiment un message d’espoir et de paix. » Le jeune homme de 37 ans, lui, est originaire de Moorea et vit à Punaauia depuis six ans. Sa motivation ? « C’est une femme qui représente la voix de la jeunesse et j’ai confiance en elle. »
« Dès que tout sera terminé, notre programme sera bien établi »
Naumi Mihuraa, dont la profession de foi ne nous est pas parvenue, a indiqué sur les plateaux de télévision vouloir porter à Paris un projet de loi portant sur l’accession au foncier. Paris Oito tente d’expliquer que l’idée est « de modifier cet article 74 de la Constitution et aussi de venir confirmer d’autres points par la loi organique », mais sans davantage de précisions : « Nous y travaillons, nous y allons étape par étape, En tous les cas, dès que tout sera terminé, notre programme sera bien établi ». Naumi Mihuraa veut également défendre le droit des fonctionnaires d’État à être affectés au fenua, et l’extension du programme (européen) Erasmus aux études réalisées dans d’autres pays du Pacifique, une idée déjà entendue pendant la campagne des élections européennes.
« Notre position est quand même assez claire sur certaines choses »
Naumi Mihuraa a déclaré qu’en cas de victoire, elle ne siégerait pas avec le RN, bien qu’Éric Minardi ait dit que son parti la soutiendrait sur cette circonscription où il ne présente pas de candidat. Pari Oito botte en touche : « Écoutez, aujourd’hui, nous sommes concentrés pour le 29 juin. On y va étape par étape, Et puis, si jamais nous serons élus, on va aller là où la voix de notre pays sera portée. » La candidate va-t-elle à la pêche sous-marine aux voix du Rassemblement national pour le camp autonomiste ? « Non pas du tout, répond son suppléant, on prend le temps tout de même de pouvoir analyser toutes les bonnes opportunités pour notre pays. » Quand on l’interroge sur ce soutien peut-être à double tranchant d’un parti très clivant au niveau national, il assure « Nous avons conscience des enjeux qui existent. Cependant notre position est quand même assez claire sur certaines choses, mais je pense qu’on va laisser la surprise se créer. » Rappelons que pour créer la surprise, il faut 12,5% des suffrages exprimés au premier tour.
L’intervention de Pari Oito débute à 11’20 »