FAITS DIVERSINTERNATIONAL Les 400 coups du 36 quai des Orfèvres Europe1 2015-02-04 04 Fév 2015 Europe1 Le siège de la PJ parisienne, au 36 quai des Orfèvres, à Paris. © AFP Le siège de la PJ parisienne, au 36 quai des Orfèvres, à Paris. © AFP Le directeur de la PJ parisienne est en garde à vue depuis mercredi dans le cadre d’une affaire de violation du secret de l’instruction. Un scandale de plus pour le « 36 », qui traverse actuellement une période très troublée. En entrant dans le bureau du chef du « 36 », Bernard Petit, pour le placer en garde à vue, les agents de l’IGN, la police des polices, ont déclenché un séisme au sein de la police judiciaire parisienne. La vénérable institution a pourtant déjà largement ébranlée ces dernières années. Europe 1 revient sur les derniers scandales qui ont jeté l’opprobre sur le 36 Quai des Orfèvres. En 2013, Flaesch manque sa cible En décembre 2013, le journal Le Monde dénonce les manœuvres douteuses du patron de la PJ du moment, Christian Flaesch. Nommé à ce poste en 2007 par Nicolas Sarkozy, le haut-fonctionnaire a averti par téléphone Brice Hortefeux qu’il allait être convoqué par les juges dans le cadre de l’affaire Karachi et les soupçons qui pèsent sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy. Malheureusement pour Christian Flaesch, Brice Hortefeux était alors sur écoute dans le cadre d’une autre affaire. Si la faute ne l’expose pas pénalement, le patron de la PJ est cependant limogé avec fracas par Manuel Valls, alors Ministre de l’Intérieur. Pour le remplacer, le premier flic de France choisit le numéro 3 de la DCPJ, Bernard Petit. Ce dernier s’illustre rapidement en arrêtant en flagrant délit des braqueurs qui opéraient tout près des Champs-Elysées. On aurait pu croire les pires moments passés pour la PJ parisienne. S’ouvre pourtant une annus horribilis pour le « 36 ». >> LIRE AUSSI – Hortefeux : « C’est un grand policier qui n’a jamais commis aucune infraction » Avril 2014, un viol à la BRI ? Au mois d’avril, quatre policiers de la BRI sont mis en cause dans une enquête pour viol sur une touriste canadienne après une soirée très arrosée. Pire encore, l’affaire se serait déroulée d’abord dans un bar parisien, puis dans les locaux-mêmes du 36. Deux des policiers sont mis en examen, l’un d’entre eux reconnaît la relation sexuelle, mais affirme qu’elle était consentie. En novembre, des traces d’ADN retrouvées sur les vêtements de la victime « confortent les accusations de viol ». Eté 2014, vol au-dessus d’un nid de coco Après la Bri, au tour de la brigade des stupéfiants d’être au cœur de la tourmente. En plein été, 52 kilos de cocaïne saisis et placés sous scellés par la PJ disparaissent comme par enchantement du 36. La police des polices enquête sur l’affaire, et identifie grâce à la vidéosurveillance le brigadier qui a volé la drogue. Il est interpellé alors qu’il est en vacances dans les Pyrénées-Orientales puis écroué. Trois autres policiers ont été mis en examen depuis dans l’affaire, portant à 9 le nombre de personnes poursuivies dans le dossier. >> LIRE AUSSI – Le patron de la PJ en garde-à-vue Février 2015, le grand flic Bernard Petit en garde-à-vue C’est la dernière affaire, la plus récente. Celle qui touche pour la deuxième fois en un peu plus d’un an un patron du 36. Bernard Petit est placé en garde-à-vue dans une affaire de violation du secret de l’instruction. Le patron de la PJ aurait renseigné Christian Prouteau, lui-même ancien chef du GIGN, interpellé dans le cadre d’une affaire impliquant l’escroc des stars Christophe Rocancourt. Source : Europe1 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)