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Les agresseurs de papy Ley aux assises

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Les agresseurs de papy Ley à Arue en 2012 seront les premiers accusés de la prochaine session des assises qui débute mardi. Il y a quatre ans, les cinq hommes s’étaient introduis chez Paul Ley pour le cambrioler et l’avaient laissé pour mort. Papy Ley avait ensuite été hospitalisé et était décédé un an après son agression sans jamais s’en être vraiment remis…

La deuxième session des assises s’ouvre mardi au palais de justice de Papeete. La première affaire jugée sera celle des agresseurs de papy Ley en juin 2012. A l’époque, cinq jeunes hommes avaient décidé de cambrioler le restaurant le Wasabi en passant par la maison de Paul Ley, 74 ans, située juste derrière le Mac Donald de Arue. Les voleurs avaient passé le propriétaire des lieux à tabac, avant de retourner sa maison et de la laisser pour mort. Avec une barre à mine prise dans le jardin, ils avaient réussi à fracturer la porte du restaurant le Wasabi mais s’étaient fait chasser par le propriétaire. Paul Ley ne s’est jamais remis de cette agression. Il est décédé huit mois plus tard, en février 2013, le jour de la reconstitution des faits par les enquêteurs… Deux des agresseurs, mineurs au moment des faits, ont été jugés en février dernier par le tribunal pour enfants. L’un a été condamné à six ans de prison ferme et l’autre à deux ans ferme et deux ans avec sursis. Le tribunal avait re-qualifié les faits d’homicide en « vol avec violence suivi d’une infirmité permanente ». Le débat, lors du procès, a porté sur les causes de la mort du papy, survenu huit mois après les faits. Paul Ley n’était pas au meilleur de sa forme lorsque les voleurs se sont introduits chez lui et l’ont passé à tabac. Il se remettait d’une chute et revenait d’une hospitalisation. Le tribunal a jugé que les coups portés par les adolescents avaient entraîné une infirmité permanente et pas la mort. Les trois autres hommes majeurs impliqués dans l’affaire vont être jugés sur deux jours, à partir de mardi. L’un est en état de récidive, déjà condamné pour vol avec violence. Le débat portera sans doute sur cette question de la relation entre les coups et la mort de Paul Ley. Les trois adultes encourent la perpétuité, sauf si les faits sont là-aussi re-qualifiés en vol avec violence suivi d’une infirmité permanente, comme pour les mineurs. Dans ce deuxième cas, ils risquent 15 ans de prison ferme.

Lors de cette session des assises, plusieurs affaires de viols et une autre affaire de violences ayant entraîné la mort seront également jugés. Raiarii Tihupe-Faana, condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa mère et de sa sœur à Tubuai, en septembre dernier, sera également rejugé en appel.