La nuit du 11 août 2016 à Papeari, quatre jeunes garçons, dont deux mineurs, s’étaient introduits dans le magasin de deux matahiapo de plus de 80 ans pour les voler. Sur place, ils avaient tabassé l’un des octogénaires et ligoté le couple, avant de s’enfuir avec 30 000 Fcfp et 200 paquets de cigarettes. Les voleurs et leur mère, la commanditaire du cambriolage, ont été condamné à des peines allant jusqu’à deux ans de prison ferme.
L’affaire avait largement ému sur les réseaux sociaux l’année dernière. Dans la nuit du 11 août 2016 à Papeari, deux matahiapo de plus de 80 ans s’étaient fait tabasser et ligoter à leur domicile, juste au-dessus de leur magasin. Quatre voleurs s’étaient en fait introduits chez eux par le balcon. Ils avaient tabassé le papy, avant de le ligoter avec la mamie et de leur soutirer les clés du magasin. Les voleurs n’étaient ensuite repartis qu’avec 30 000 Fcfp et 200 paquets de cigarettes. Les matahiapo avaient finalement réussi à contacter leur fils et prévenir les gendarmes. Mais les enquêteurs avaient mis cinq mois à retrouver la trace des voleurs, en raison notamment des déclarations incohérentes des victimes totalement perturbées par leur agression.
Les quatre voleurs étaient en fait une fratrie composée de trois frères et d’un cousin. Deux d’entre eux, mineurs au moment des faits, ont déjà été jugé par le tribunal pour enfants le mois dernier. Le plus jeune de la bande n’a écopé que de 6 mois de sursis, mais l’autre mineur, auteur des coups sur le papy, a été condamné à 18 mois de prison ferme et 18 mois de sursis. Mardi s’est déroulé le procès des majeurs du dossier devant le tribunal correctionnel. A la barre, le plus grand des frère, son cousin, mais aussi la mère des jeunes voleurs, désignée comme la « commanditaire » du cambriolage. La veuve, écrouée depuis sept mois, voulait éponger une dette de 800 000 Fcfp auprès de l’OPH. Elle avait donc poussé ses fils à aller cambrioler le couple de commerçants.
A l’audience, le fils aîné et le cousin ont assumé leur implication dans le vol et confirmé le rôle de la mère. Cette dernière a eu quelques difficultés à reconnaître sa participation au délit : « j’avoue, j’ai parlé à mes enfants de cette sacoche d’argent mais c’était un an avant » avant finalement d’indiquer « je regrette beaucoup d’avoir mis mes enfants dans cette situation ». Elle a finalement écopé de 2 ans de prison ferme et 2 avec sursis, avec maintien en détention. Même peine à l’encontre de son fils aîné. Le cousin, qui avait juste fait le guet, n’a écopé que d’un an de prison avec sursis. Tous devront solidairement rembourser près de 1,5 million de Fcfp aux deux victimes.