Une quarantaine de kayakistes sont attendus samedi à Teahupo’o, pour la 2e édition du Te Aito Surfski. La Fédération polynésienne, très active ces derniers temps, veut mobiliser les troupes et détecter des rameurs compétitifs en vue de l’organisation à Tahiti de trois échéances internationales : les Oceania en 2026, les Jeux du Pacifique et les championnats du monde en 2027. Et elle a pour cela recruté le champion d’Europe 2024, Hector Henot, en qualité de conseiller technique.
Le week-end prochain, le va’a tahitien sera divisé entre la Catalina Race en Californie, et le Super Aito à Pirae. Mais la marque Te Aito sera à l’honneur dès ce samedi 31 août, avec l’organisation d’une course dédiée aux kayakistes, le Te Aito Surfski, deuxième du nom. « Nous sommes sur la continuité de notre partenariat, Te Aito est un nom célèbre dans le monde », justifie le président de la Fédération polynésienne de kayak surfski, Roland Barff. Une quarantaine de rameurs sont attendus au départ du PK0 à Teahupo’o, pour une épreuve de 23,7 km jusqu’à la marina de Tehoro. Plusieurs étrangers seront présents aux côtés des rameurs locaux, comme l’ancienne championne du monde néo-zélandaise Danielle McEnzie, mais aussi le champion d’Europe 2024 d’ocean-racing, Hector Henot. Un rameur de 24 ans, destiné à s’inscrire dans la durée au fenua, puisqu’il est arrivé il y a deux mois en qualité de conseiller technique de la fédération, recruté grâce à une aide du Pays. « Il souhaite nous aider dans notre projet », puisque la FPKS a mis en place un plan au long terme avec plusieurs objectifs dans le viseur.
« Beaucoup de dates vont arriver : les Oceania en 2026, les Jeux du Pacifique en juillet 2027 et les Mondiaux un mois après », une compétition planétaire que Tahiti avait déjà accueilli en 2015. « La fédération internationale s’intéresse aux îles du Pacifique, et déjà en 2015 le bilan avait été très positif », rappelle Roland Barff. La Fédération souhaite donc motiver les pays de la région à former des équipes compétitives. « Il faudrait au moins une course par an en Océanie, en sprint et sur 15 km, qui sont les formats des Jeux du Pacifique, où un sport a besoin de six pays participants pour être confirmé. L’idée serait d’organiser cette course à Tahiti et en Nouvelle-Calédonie », poursuit le président de la Fédération, à ce poste depuis quatre saisons. Il souhaite aussi proposer « une autre course, au format élite, avec des rameurs de Nouvelle-Zélande, de Hawaii ou d’Australie ».
« Gagner les Jeux du Pacifique, atteindre le podium aux Mondiaux »
Mais avant de motiver les voisins, la FPKS souhaite déjà être prophète en son fenua. En début d’année, une cinquantaine de kayaks ont été commandés et distribués dans la grosse douzaine de clubs affiliés. « L’objectif est d’aller vers les jeunes, pour préparer 2027. On veut vraiment gagner les Jeux, le Pays veut gagner les Jeux et on veut apporter nos médailles », martèle Roland Barff. Lors du dernier rendez-vous entre sportifs océaniens, les Jeux de Salomon fin 2023, le kayak tahitien avait rapporté quatre médailles d’or et autant en argent, sur K1 et K2 aussi bien sur 500 m qu’en marathon. « Notre ambition est aussi d’atteindre le podium aux championnats du monde », poursuit le président. Roland Barff assure qu’une dynamique se relance petit à petit autour de la discipline, puisque certains rameurs de va’a s’y intéressent, mais aussi des nageurs. « On n’arrête pas de piocher dans la va’a. À un moment donné, le rameur doit voir où est sa priorité, car à ce niveau, on ne peut pas faire les deux. Nous voulons vraiment avoir des spécialistes de kayak. »
La fédération compte actuellement 200 licenciés, souhaite atteindre les 500 d’ici 2026 et dit « ouvrir ses portes à tout le monde ». Elle organisera des déplacements réguliers à l’étranger pour peaufiner son groupe Élite en vue des futures échéances internationales. Après une course disputée en mai en Nouvelle-Zélande, « le Te Aito Surfski de samedi servira de sélection pour un test en Australie au mois de novembre ».