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Les armateurs locaux toujours en attente d’une baisse du prix du carburant

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Emana Salem, capitaine du St Xavier Maris Stella IV, a fait visiter la cale à E. Fritch et D. Sorain ©CP/Radio1

Le président Édouard Fritch et le haut-commissaire Dominique Sorain sont allés à la rencontre ce mardi des armateurs locaux, visitant le Saint Xavier Maris Stella IV et le Hawaiki Nui en partance pour les îles. Les armateurs qui ont perdu 40 à 50% de leur chiffre d’affaires, attendent toujours une réponse du gouvernement sur une réduction du prix du carburant.

Ils sont le seul lien restant entre Papeete et les archipels. Les armateurs locaux ont reçu mardi le président du Pays et le haut-commissaire, qui ont assisté au chargement des navires en partance.

Le Saint Xavier Maris-Stella IV part pour une tournée de 10 jours aux Tuamotu, en assurant aussi la tournée du Saint Xavier Maris-Stella III : il n’y a pas suffisamment de fret pour que les deux bateaux soient mobilisés, explique le capitaine Emana Salem. « C’est surtout du gasoil et de l’alimentation, dit-il, il y a moins de matériaux de construction. » Plusieurs marins ont été mis en congés, et Emana a composé son équipage avec les hommes des deux navires.

Les masques destinés aux communes des Îles Sous-le-Vent ont été embarqués sur le Hawaikinui. ©CP/Radio1

Constat similaire pour le Hawaikinui qui part pour les Îles Sous-le-Vent. Lauren, la directrice de la sécurité, explique les procédures qui ont été mises en place, sur ce navire comme sur le Nuku Hau, tous deux appartenant à la Société de navigation polynésienne (SNP). « L’idée est que les équipages n’aient pas de contact avec la population des îles. Nous sommes beaucoup aidés par les mairies qui organisent les débarquements. Nous avons stoppé les expéditions des particuliers, pour des raisons de manutention, cela nous permet de tout mettre sur palettes. » La SNP a également organisé le suivi sanitaire de ses équipages : « Il y a un contrôle sanitaire par une infirmière avant le départ, elle a aussi informé les marins, un par un, sur les précautions et les gestes barrière. Nous avons mis au point une procédure si jamais l’un d’entre eux tombait malade en mer. Une cabine est dédiée à l’isolement, et le navire stopperait en mer en attendant les instructions des autorités. »

Tutehau Martin, le gérant de la SNP, déplore une perte d’activité de l’ordre de 40 à 50%, mais rappelle aussi que les pertes peuvent atteindre 80% pour les navires qui ont une activité passagers.

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Tous les armateurs, dit-il, ont demandé à bénéficier des prêts de trésorerie garantis par l’État. Mais ils aimeraient avancer sur les demandes qu’ils ont faites au Pays lors d’une réunion le 2 avril dernier, notamment sur le prix du carburant : « C’est le point le plus facile à mettre en œuvre, dit Tutehau Martin. On sait que le baril de pétrole a largement chuté, donc ça ne demande pas d’efforts trop importants pour accéder à cette demande. » Une nouvelle rencontre avec le gouvernement est prévue la semaine prochaine.