Les associations 193, Moruroa e Tatou, le syndicat No Te Aru Tai Mareva et l’association Haoragai ont tenu une conférence de presse jeudi matin dans les jardins de Paofai. Elles dénoncent le traitement qui leur a été réservé pendant la visite du Président de la République, François Hollande, et demandent le départ du haut-commissaire, Lionel Beffre.
Écartes du passage de François Hollande par les forces de l’ordre, les manifestants des associations 193, Moruroa e tatou, Haoragai et du syndicat No te aru tai mareva se disent outrées du comportement de l’État qu’ils qualifient de « lamentable ». Les associations dénoncent les pressions sur certains leaders d’associations par le représentant de l’État en Polynésie, Lionel Beffre, pour les dissuader de manifester. Le haut-commissaire cristallisait d’ailleurs toutes les critiques jeudi matin puisque les associations demandent que Lionel Beffre « soit remplacé dans les meilleurs délais ». Le président de Moruroa e tatou, Roland Oldham, dit ne pas comprendre que les associations aient été « bousculées » par les forces de l’ordre alors qu’ils manifestaient pacifiquement. Mais il explique que ces derniers ont « reçu des ordres » et regrette que « cela ne fasse pas avancer les relations entre la population et l’État ».
De son côté, le père Auguste Uebe Carlson dénonce des pressions du haut-commissaire, Lionel Beffre, qu’il affuble du titre de « personne la plus inamicale » de Polynésie.
Le président du Syndicat No te aru tai mareva, Denis Helme, ne mâche pas ses mots lui non plus. Il considère que le haut-commissaire « n’a plus sa place ici ». « C’est un mec qui ne respecte pas le peuple ma’ohi. Il se fout de la gueule du peuple ». Denis Helme considère en revanche avoir été « entendu » et donc avoir « gagné » cette partie.
Les associations demandent également « des excuses » au haut-commissaire et annoncent qu’elles enverront un courrier au Président de la République, François Hollande, pour lui faire part de la situation.