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Les Australes, terre d’accueil et d’agriculture

 

Rurutu

Après les Marquises et les Tuamotu-Gambier, c’est au tour des Australes de faire l’objet d’une analyse approfondie par l’Institut d’Emission d’Outre-mer (IEOM). Une étude qui met en lumière plusieurs caractéristiques détonnants de l’archipel par rapport au reste de la Polynésie…

Contrairement au reste de la Polynésie, la population des Australes est en forte croissance : +8,2 % entre 2007 et 2012. Une particularité très singulière au fenua et qui s’explique, non pas par une forte natalité, mais par un exode de la population vers l’archipel, comme le précise Meghann Puloc’h, chargée de l’étude à l’IEOM. Pas moins de 874 habitants recensés aux Australes en 2012 résidaient dans un autre archipel cinq ans auparavant !

Pour autant, les îles des Australes sont encore très peu peuplées par rapport au reste de la Polynésie. En 2012, les cinq communes de l’archipel comptaient 6 820 habitants, soit 3% de la population polynésienne totale.

Une agriculture pour l’autoconsommation

Autre information marquante relevée par l’IEOM, c’est l’importance de l’autoconsommation aux Australes. Sur l’archipel, 60% des personnes actives ou retraitées pratiquent l’agriculture. L’artisanat est également très fortement représenté avec plus de 500 artisans recensés en 2014. Au total 43% des entreprises locales appartiennent au secteur primaire. Pourtant, le fruit de ces activités ne se destine que très peu à l’import et est essentiellement consommé sur place.

Mais les Australes sont loin de vivre en autarcie et le fret maritime, assuré par le cargo Tuhaa Pae IV, occupe une place essentielle de l’économie. Il assure l’approvisionnement de quelques produits alimentaires, du carburant et des matériaux de construction. Le bateau permet également l’exportation vers Tahiti des productions agricoles. La pêche en revanche est une activité peu développée aux Australes car les rendements sont plus faibles que dans le reste de la Polynésie. La production en poisson de l’archipel représente 3,5% de la production totale du Pays.

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1 Commentaire

  1. DOOM Wilson
    8 juin 2015 à 12h38 — Répondre

    Ia orana,
    Et le tourisme, il faudrait aussi en parler !
    Depuis le cyclone OLI en 2010, les pensions de famille se battent pour survivre et essayer d’engendrer un bénéfice : ce n’est pas facile, nous sommes soumis aux mê^mes impôts que le reste de la Polynésie sans tenir compte du prix de la vie, devenu excessif à cause du prix du fret et des délais insupportables pour obtenir une demande.
    De plus, les acteurs économiques ne se rendent pas compte que nous engendrons de l’emploi et participons à la vie des gens de l’île ( achat régulier de couronnes, légumes, fruits et poissons ).
    Ce serait bien, non pas de nous aider mais du moins de faciliter nos demandes et démarches !!!
    Maururu.

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