Radio1 Tahiti

Les barrages de Tahiti n’avaient pas autant produit depuis 12 ans

Très bonne année pour Marama Nui : la production électrique des barrages de Tahiti a atteint les 200 GWh entre janvier et décembre dernier, faisant de 2022 la deuxième meilleure année depuis leur mise en fonction, comme le pointe EDT.

Plus de 200 GWh en un an, contre moins de 150 l’année précédente. Les barrages de Marama Nui ont explosé les compteurs en 2022, fournissant à l’île près de 40% de son électricité. Il faut remonter à 2010, année de tous les records du côté de l’hydro (218 GWh), pour trouver une meilleure performance. Pour expliquer cette bonne santé, EDT met en avant la « pluviométrie soutenue » tout au long de l’année, mais pas seulement. Après un long cycle de modernisation des barrages et de leurs équipements, les 16 centrales hydroélectriques réparties sur 5 vallées de Tahiti (Vaite, Vaihiria, Faatautia, Titaaviri et bien sûr Papenoo, qui produit à elle seule 60% de l’énergie hydroélectrique de l’île) ont bénéficié d’une « disponibilité » exceptionnelle : elles étaient en marche 99,85% du temps, hors arrêts programmés.

Surtout, la filiale d’Engie attribue ces bons résultats à la mise en place progressive de Putu Uira, « générateur virtuel » et batterie géante qui a été branchée sur le réseau à partir de septembre dernier, et qui permet de ne plus avoir à « perdre » de l’énergie hydroélectrique pendant les nuits et les weekend, quand la consommation est au plus bas. Enfin, EDT, qui salue au passage le « savoir-faire et la forte implication des personnels de Marama Nui », rappelle que le passage des moteurs de la centrale Émile Martin au gasoil, après de longues années à carburer au fuel, a permis de gagner en « souplesse de fonctionnement », et donc d’améliorer « la complémentarité entre le thermique et les énergies renouvelables ». D’après EDT, la bonne production hydroélectrique de 2022 a « permis d’éviter l’importation de 12 500 tonnes de gasoil et a, de fait, limité la hausse du prix du mix électrique due à la hausse mondiale des carburants ».

Avec communiqué