Tahiti Marine Aquaculture fait partie des 250 exposants de cette 37e foire agricole. Une grande première qui devrait permettre à cette société, spécialisée dans l’écloserie et l’élevage de bénitiers destinés à l’aquariophilie, de mettre en avant son expertise, mais surtout de prospecter auprès d’éventuels porteurs de projets souhaitant participer au développement de la filière de la chair de bénitier, très appréciée par les gourmets.
La 37e foire agricole est lancée. Inauguré en grande pompe ce jeudi matin, ce salon du secteur primaire a attiré la foule dès les premières heures. Plusieurs dizaines d’officiels, mais surtout des centaines de visiteurs sont venus découvrir les 250 stands installés. Horticulteurs, agriculteurs, éleveurs sont comme chaque année bien présents pour accueillir le public. Et comme annoncé la semaine dernière, les petits nouveaux de cette édition sont les professionnels de la mer, qui ont un chapiteau spécialement dédié. On y retrouve entre autres l’écloserie de Vairao spécialisée dans les crevettes et le paraha peue, la CAPL, les pêcheurs qui y vendent du poissons frais mais aussi et surtout le stand de Tahiti Marine Aquaculture qui expose pour la première fois quelques-uns de ses bénitiers au grand public. Cette société, spécialisée dans l’écloserie et l’élevage de bénitiers destinés à l’aquariophilie n’a pas manqué l’occasion de participer à ce rendez-vous.
Trouver des éleveurs de pahua pour créer une vraie filière
Il s’agit pour elle de mettre en avant son « expertise » dans le domaine en montrant qu’elle maîtrise le cycle de reproduction de la variété Tridacna maxima qui est la plus colorée de Polynésie. Mais il est aussi question pour l’écloserie de prospecter auprès d’éventuels porteurs de projets pour développer la filière de la chair de bénitier. Et ce challenge de taille, la société explique vouloir le relever avec les Polynésiens et recherche donc « des gens qui sont motivés ». « On a absolument tout ce qu’il faut, assure Tavitua Alain, technicien supérieur chez Tahiti Marine Aquaculture. Il faut réussir simplement à organiser des réseaux d’achats, de revente et de développement de ces bénitiers. »
Aujourd’hui, la chair de pahua, très prisée par les Polynésiens, se vend entre 1 500 francs et 2 000 francs le kilo. Les bénitiers sont directement prélevés dans leur milieu naturel et c’est là tout l’enjeu du développement de « cette filière d’avenir », selon la CAPL, qui souligne qu’il y a aussi des enjeux environnementaux : « Il y aura un impact positif sur l’environnement, assure Kenzo Farrarons, conseiller en développement pêche lagonaire et aquaculture. Les cultures de bénitiers qui sont des animaux filtreurs vont en quelque sorte assainir l’eau. »
Tahiti Marine Aquaculture dit disposer aujourd’hui de plusieurs dizaine de milliers de bénitiers « qui grandissent » et pourraient être cédés à des sous-traitants. Pour en savoir plus, rendez-vous directement sur leur stand, jusqu’au 8 octobre à Outumaoro.