L’Institut d’émission d’outre-mer (IEOM) a publié lundi une note relative à la balance des paiements 2014 de Polynésie française. Les statistiques démontrent des signes d’améliorations pour l’économie locale durant cette période. Le produit intérieur brut de la Polynésie en 2014 est estimé à 538,6 milliards de Fcfp.
La balance des paiements est un document statistique qui rassemble et ordonne l’ensemble des transactions économiques et financières d’une économie, ici la Polynésie, avec le reste du monde. En 2014, la Polynésie a connu pour la première fois depuis 2008 une croissance positive avec la progression de son produit intérieur brut (PIB). Les chiffres de l’emploi ont également cessé de reculer pour la première fois depuis six ans. L’excédant du compte de transactions courantes, qui définit la capacité de financement du territoire, a augmenté de 4,5 milliards de Fcfp sur un an pour passer à 18,7 milliards de Fcfp. Le déficit des échanges de biens s’est réduit de 4,5 milliards de Fcfp et est passé à 142 milliards de Fcfp. Les exportations on progressé de 1,5 milliards de Fcfp, notamment grâce aux principaux produits locaux destinés à l’export. Dans un même temps, l’importation a diminué de 3 milliards de Fcfp, permettant une réduction de la facture énergétique. L’excédant des échanges de services s’est renforcé de 5,6 milliards de Fcfp, passant à 53 milliards de Fcfp grâce au tourisme et au transport aérien. Le tourisme représente d’ailleurs 41% de la recette des biens et services en augmentation de 11%, soit 46 milliards de Fcfp. Les transports aériens ne sont pas en reste avec une augmentation de leurs recettes de 12%, les amenant à 29 milliards de Fcfp. Les versements publics nets de la l’Etat pour la Polynésie atteignent 120 milliards de Fcfp en 2014, ce qui représente près de la moitié du total des crédits du compte de transactions courantes. Il s’agit de 22 % de la richesse créée en Polynésie en 2014. Le compte financier fait apparaître des sorties nettes de capitaux de 24,4 milliards de Fcfp pour 15,7 milliards de Fcfp en 2013. Les entrées nettes ne permettent pas de compenser les sorties nettes des autres investissements.