INTERNATIONALSCIENCES Les cachalots aussi ont leurs patois Europe1 2015-09-10 10 Sep 2015 Europe1 © MARCEL MOCHET / AFP Les groupes de cachalots parlent des dialectes différents composés de sons qu’ils se transmettent entre eux. Les cachalots utilisent des dialectes différents selon le groupe auquel ils appartiennent, selon une étude publiée mardi dans la revue Nature Communications. Le résultat est épatant puisqu’il est un signe de l’existence d’une forme de culture chez ces cétacés. Les baleines s’apprennent les dialectes entre elles. Pour cette étude, les chercheurs ont comparé les sons qu’émettent les cachalots et leur comportements sociaux en combinant des données recueillies sur plus de 18 ans et des simulations informatiques. Pour Mauricio Cantor, les modélisations indiquent que les différents dialectes ne peuvent évoluer comme ils le font que lorsque les baleines apprennent de leurs pairs les sons qu’ils émettent. Ni le hasard, ni la seule génétique ne peuvent conduire à des groupes employant différents langages. « Nos résultats renforcent l’hypothèse que les principales caractéristiques de la culture humaine (comme l’apprentissage social) peuvent se retrouver dans les populations animales », conclut le chercheur. La culture, chez l’humain seulement ? La notion de culture animale est très controversée. Pour certains scientifiques, la culture, définie grossièrement comme une forme d’apprentissage social qui établit une distinction entre des groupes, n’existe que chez l’homme et c’est même ce qui le différencie de l’animal. Pour Mauricio Cantor de l’université Dalhousie au Canada et coauteur de l’étude, tout dépend de ce que l’on entend par « culture ». « Dans notre étude, nous employons le terme culture au sens large comme définissant un comportement qui est socialement appris et partagé avec un sous-ensemble de la population. Culture animale. Selon Mauricio Cantor, « les animaux peuvent, comme nous, découvrir de nouvelles choses, apprendre et copier les compétences de l’autre, passer cette information de génération en génération ». « L’idée de l’existence de la culture animale a gagné du terrain au cours des 10-20 dernières années », précise le chercheur. Source : Europe1 avec AFP Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)