La ministre de la Fonction publique, du Travail et de l’Emploi, Vannina Crolas, a proposé au Conseil des ministres de restreindre « strictement » l’octroi de nouvelles Conventions d’accès à l’emplois aux entreprises et associations œuvrant dans le tourisme, le secteur primaire, les énergies renouvelables, le numérique et l’audiovisuel.
Cela a été, avec la TVA sociale, une des mesures les plus attaquées de la campagne des territoriales. Tous les partis, y compris le Tapura sortant et le Tavini gagnant, promettaient de réorienter, revoir en profondeur ou même supprimer les CAE, « conventions premières embauches » accusée d’inefficacité en terme d’insertion, ou d’être utilisées, par les mairies notamment, à des fins de clientélisme politique. Sans surprise, la réforme du dispositif fait donc partie des premiers chantiers lancés par le gouvernement, un mois après son installation. En Conseil des ministres ce mercredi, Vannina Crolas a expliqué que les CAE, « dispositif le plus octroyé de toutes les mesures d’aide à l’emploi » était surtout un « amortisseur social face à un taux d’inactivité de la population en âge de travailler peinant à descendre en dessous de 40% ». « L’effet levier escompté du dispositif, à savoir l’entrée sur le marché du travail du demandeur d’emploi, n’est donc pas avéré à ce jour », a pointé, d’après le compte-rendu de la présidence, la ministre de la Fonction publique, de l’Emploi et du Travail. Elle a aussi regretté que le dispositif « échappe totalement à l’accompagnement d’un conseiller à l’emploi », puisque les dossiers sont élaborés entre l’organisme d’accueil et le demandeur sans passer entre les mains du Sefi.
Raison pour laquelle, donc Vannina Crolas a proposé de limiter strictement l’octroi des CAE aux entreprises et associations dont l’activité principale ou secondaire correspond à l’un des secteurs d’activité prioritaires » défini en tout début de mandature. À savoir « le tourisme, le secteur primaire, les énergies renouvelables et l’économie numérique et l’audiovisuel ». Plus de CAE, donc, pour les collectivités, semble promettre le gouvernement, qui évoque une priorité plus large donnée à ces secteurs dans toute les mesures d’aide à l’emploi. « Une large campagne de communication doit accompagner la relance du dispositif des CAE, précise enfin le compte-rendu. Afin d’éviter un afflux inutile de personnes au SEFI et surtout permettre la lisibilité et la transparence du dispositif pour tous ».